Pétrole

L'OPEP prête pour la reconduction de l'accord de Vienne



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C'est encore l'attentisme qui domine le marché. La stagnation était perceptible hier en raison du maintien de la surabondance inquiétante du brut. On offre beaucoup plus que la demande. Lors des séances d'hier, le brent a légèrement baissé, descendant sous la barre des 53 dollars, tout comme le WTI qui revenait encore un peu au-dessus du seuil des 50 dollars.

Pour de nombreux experts, il est évident que cette situation a été provoquée par les nombreux doutes sur les perspectives d'une diminution de l'offre mondiale.

Car rien ne permet de le dire aujourd'hui, d'autant que les récents rapports d'analyses émanant des institutions financières et énergétiques estiment que cette surabondance ne peut être épongée rapidement en raison de la récession économique touchant des grands pays émergents, de la crise qui persiste chez des pays industrialisés occidentaux et de la persistance de facteurs défavorables quant à une remontée de la croissance.

Partout, les feux n'affichent, certes, pas rouge mais jaune. Mais cela influe grandement sur les investisseurs, qui refusent de se faire convaincre par les promesses ou les déclarations d'intentions.

D'ailleurs, cette surproduction mondiale de pétrole serait due au schiste américain, qui ne cesse depuis de faire tourner les plates-formes de forage et d'extraction.

Les grandes compagnies profitent largement des cours actuels pour relancer l'exploitation de nombreux puits abandonnés du schiste ces deux dernières années. Pour les experts, le schiste américain est devenu une donnée incontournable sur le marché mondial.

Même l'OPEP, qui s'évertue à jouer à fond la carte de réduction de la production et de rassembler plus de 20 pays producteurs autour d'un accord, plus ou moins respecté, n'arrive plus à faire pression sur le marché. L'OPEP n'a pas perdu totalement les rênes du secteur énergétique mondial, mais elle a sans doute perdu sa totale domination.

Aujourd'hui, le schiste US impose indirectement son « arbitrage » des prix et ses fourchettes sur les différents pétroles vendus dans le monde. C'est ainsi qu'hier, la plupart des courtiers se disaient prudents, depuis que les tensions géopolitiques ont baissé en Syrie et en Corée du Nord. Une prudence logique depuis l'annonce surprise sur les stocks US qui ne baissent pas, notamment de l'essence.

Pourtant, les nouvelles qui parviennent du Golfe sont encourageantes. Les monarchies arabes ont d'ores et déjà signé pour prolonger l'accord sur les plafonds de production au-delà de mai 2017. Partout, à Ryad, à Dubaï ou Doha, on annonce que l'OPEP est prête à reconduire l'accord de Vienne, afin de peser sur les cours et maintenir une fourchette des prix plus acceptable, autour de 50-55 dollars.

Hier, sur sur une grande chaîne arabe, le ministre du Pétrole saoudien a notamment plaidé pour cette reconduction de l'accord de réduction et a demandé également aux signataires de respecter les quotas afin d'équilibrer totalement le marché. Il est allé plus loin en lançant l'idée de faire baisser encore les seuils de production actuels pour peser lourdement sur le marché.

En dépit de toutes ces bonnes nouvelles, le marché n'a pas bougé. C'est un attentisme qui est expliqué par la « saturation » des acteurs du marché. Rien ne les fait sursauter, ni une drastique réduction de l'offre mondiale de brut, ni une déclaration de guerre régionale, ni des tensions commerciales ou politiques, ni même des « bulles » financières.

Un attentisme qui prouve également que l'objectif principal de l'accord de l'OPEP (réduction des gigantesques réserves de brut et de produits pétroliers) est encore loin, très loin d'être atteint.


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