Mohsen Belabbès à Boumerdès

« La fraude aura quand il y a moins de votants »



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Poursuivant sa campagne pour les législatives, le président du RCD s’est rendu, vendredi 21 avril, dans trois localités de la wilaya de Boumerdès. Accompagné par de nombreux militants et les candidats de son parti au niveau local, Mohsen Belabas a effectué sa première halte au chef-lieu de la commune de Taouarga, à l’extrême est de la wilaya. Là, il a pris langue avec un groupe de citoyens auxquels il a expliqué, autour d’un café, les grands axes du programme de son parti. Après de brefs échanges, un de ses vis-à-vis critique la position du RCD concernant l’Indépendance de la Kabylie. Imperturbable, Mohsen Belabas lui rappelle que son parti milite pour « un Etat unitaire régionalisé ». Après Taouarga, le président du RCD s'est rendu  à Afir où il a été reçu en guets-star par de nombreux militants et de sympathisants du parti. En l’absence de structures en mesure d’abriter les meetings, le discours qu’il a prononcé pour la circonstance s’est fait en plein air. L’hôte de Boumerdès a tenu d’emblée à rappeler un de ses principes d’homme politique. « Je suis de ceux qui croient que pour faire la politique il faut  aller à la rencontre des citoyens, présenter son programme puis établir son bilan à la fin de mandat si on est élu  », a-t-il concédé. Or, poursuit-t-il, cette règle n’a jamais été ou peu respectée en Algérie. « Ceux qui étaient députés durant ce dernier mandat n’ont jamais présenté leurs bilans à la population. Pire, ils nous ont imposé l’austérité, une politique qui impacte gravement le pouvoir d’achat des couches défavorisées de la société », a-t-il appuyé devant un auditoire composé majoritairement de jeunes laminés par les affres du chômage et du sous-développement.       « Le désespoir, le grand danger... » Pour Mohsen Belabas, la période de l’aisance financière a fait le bonheur des décideurs et leurs clientèles, mais elle n’a jamais profité aux habitants des localités rurales comme Afir. « Aujourd’hui, au lieu de décréter l’austérité, ils feront mieux de réduire leurs dépenses. Le budget de Club des pins dépasse 50 milliards de dinars annuellement. Cette grosse somme est dépensée dans l’entretien et les travaux de jardinage », a-t-il déclaré dans un discours simple et exempte de démagogie. Après avoir loué les qualités de leurs candidats, Mohsen Belabas a souligné que le vote constitue à des moyens de sortie de la crise actuelle. « Vous devez aller voter, non seulement pour élire ceux qui vont porter vos doléances défendre vos droits, mais pour éviter la fraude. Je ne dirais pas que les élections seront transparentes mais dans les villages où les bureaux de vote sont généralement bien gardés il y aura moins de fraude par rapport aux grands centres urbains. Le trafic aura donc quand il y a moins de votants», a-t-il prévenu. Selon lui, le plus grand problème qui menace l’avenir du pays est le désespoir qu'on constate à travers la multiplication des actes de suicides, de tentatives d’immolation et du nombre de harraga qui fuient le pays chaque semaine. « Le désespoir est synonyme de la mort. Quand on n’a pas d’espoir on ne peut pas aspirer à un avenir meilleur », a-t-il conclut avant de reprendre son périple en direction de la localité de Naciria où il a animé un meeting devant de nombreux citoyens.


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