TIZI-OUZOU - Les villages de la wilaya de Tizi-Ouzou sont animés à la troisième et dernière semaine de la campagne électorale pour les législatives du 4 mais prochain, par une intense campagne de proximité menée par les candidats à la députation.
Pour convaincre les électeurs de voter pour eux, les candidats des 15 listes en lice (11 présentées par des partis politiques et 4 par des indépendants), ont décidé d’aller vers les citoyens dans les villages les plus reculés afin de leur expliquer leurs programmes, et tenter de gagner leur voix en les rassurant de la prise en charge de leur préoccupations.
Quotidiennement, les candidats sillonnent le territoire de la wilaya d’Est en Ouest et du Nord au Sud, animant des meetings sur les places publiques, des salles de conférences et autres espaces réservés par l’Administration à cet effet.
Ils expliquent leurs programmes devant une foule de militants et sympathisant mais aussi de curieux qui veulent savoir ce qu’on leur propose pour développer leurs localités et améliorer leur quotidien.
Ces rencontres de proximité, si elles ont l’avantage de faciliter le contact direct entre les électeurs et les candidats de l’avis de nombreux citoyens interrogés par l’APS, elles sont, pour la majorité, exclusivement "masculines", la femme étant la grande absente dans la plupart de ces meetings, a-t-on constaté.
Or, cette frange de la société représente une part non négligeable de l’électorat local que les plus avertis des candidats en lice ne négligent pas de solliciter à travers des rencontres dédiées aux seules électrices ou en allant vers elles par un travail de porte-à-porte dans lequel les militantes du mouvement de la société pour la paix (HMS) excellent.
Le chef-lieu de wilaya est, quant à lui, réservée aux grands meetings des chefs de partis.
Depuis le lancement officiel de la campagne électorale, le 9 avril dernier, la ville de Tizi-Ouzou en a déjà abrité quatre dont trois ayant eu lieu à la maison de la Culture Mouloud Mammeri et qui ont été animés par Abderrezak Makri, représentant de l’Alliance HMS/Front du changement, Amara Benyounes président du Mouvement populaire algérien (MPA), et Djamel Ould Abbas SG du Front de libération nationale (FLN). Le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie, Mohcine Bellabes, a opté, lui, pour la placette de l’ancienne gare routière de la ville de Tizi-Ouzou.
Seul à sortir du lot jusqu’à présent, le président du Parti de la victoire nationale (PVN) Mahfoud Adoul, qui a jeté son dévolu sur la ville montagneuse de Béni Yenni, pour animer son meeting. Ce choix se voulait un hommage à Mouloud Mammeri, dont l’Algérie célèbre le centenaire de sa disparition cette année, et une réaffirmation de "l’attachement" du PVN au monde rural, selon le directoire de campagne de cette formation politique.