Tête de liste FFS à Alger

Salima Ghezali en campagne à la Casbah



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A Bab Djedid, dans la Haute Casbah, au cœur d’Alger, un jeune de 22 ans, adossé à un mur, lance à l’adresse de Salima Ghezali, tête de liste FFS dans la capitale : «Je veux un logement.» La candidate, avec un léger sourire, réplique : «Nous ne sommes pas là pour construire des logements, nous sommes des militants et porte-voix des démunis.» Le jeune n’y croit pas trop. Il hausse les épaules et murmure quelques mots. «A chaque élection, ils promettent à mon père un toit décent, 50 ans après, il n’en est rien ; alors les promesses, on n’en a ras-le-bol», ironise le jeune au passage de la délégation du FFS, qui a effectué samedi après-midi une sortie de proximité à La Casbah, et ce, dans le cadre de la campagne électorale pour les législatives du 4 mai prochain. C’est aussi l’occasion pour le parti du défunt Hocine Aït Ahmed d’inaugurer son nouveau siège dans cette commune, qui portera désormais le nom du martyr Taleb Abderrahmane. Une foule nombreuse a assisté à cette cérémonie, plus particulièrement des hommes et des femmes qui portent le FFS dans leur cœur et qui vouent un grand respect à Hocine Aït Ahmed, figure historique et un des artisans de la Révolution algérienne. D’ailleurs, le nouveau siège comportera une bibliothèque et le premier ouvrage, classé par Salima Ghezali, porte sur les mémoires d’Aït Ahmed Esprit d’indépendance. Mais là aussi la crise du logement s’invite. Yacef Zoubir entre dans la salle et crie sa détresse. Silence. Yacef Zoubir raconte qu’il est militant de la première heure, lui et ses deux frères condamnés à mort. «Je suis un enfant de La Casbah. Nous sommes trois frères moudjahidine, deux sont morts. Je n’ai rien demandé, sauf un logement décent que je n’ai jamais eu. J’ai deux enfants handicapés. Trouvez-vous cela juste», lance, avec amertume, Yacef Zoubir. Une opportunité pour Salima Ghezali de rappeler les injustices que subissent les Algériens au quotidien et la nécessité de s’organiser pour opérer un changement pacifique. «Dans l’Algérie d’aujourd’hui, il y a des Yacef qui ont bénéficié de mille et un avantages et d’autres Yacef qui vivent dans la misère. Je comprends votre douleur mais notre seul salut est de lutter contre ces inégalités», explique la tête de liste d’Alger du plus vieux parti de l’opposition, qui espère un éveil des consciences. Le peuple, dit-elle, doit s’organiser dans des associations et dans des syndicats afin qu’il puisse recouvrer ses droits. «Ce peuple a failli être exterminé, mais il a trouvé la force, en lui-même, de se libérer.»


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