Total renforce sa présence en Algérie via la production de lubrifiants



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Prévu initialement fin 2014, le projet de construction d’une usine de lubrifiants à Oran par le français Total a démarré officiellement le 19 avril. Soit deux ans et demi d’attente pour le lancement de cette usine  et quatorze ans  après son arrivée (septembre 2003) sur le marché algérien à travers la commercialisation des lubrifiants sous les marques Total et ELF. On a mis pas mal de temps pour obtenir un terrain inondé qu’il a fallu drainer avant de passer aux autres démarches»,expliquera Jérôme Déchamps, directeur Opérations de la zone Méditerranée, océan Indien de la branche Marketing & Services du groupe Total. Finalement, c’est sur un terrain de 41 000 m2 que l’usine sera installée dans la zone de Bethouia, pour une capacité de production de 40 000 tonnes par an, dans un contexte économique difficile marqué par la volonté de réduire les importations, notamment celles des véhicules. Donc, par le vieillissement du parc automobile. Ce qui justifiera le recours de plus en plus important à l’entretien et à la maintenance. Un atout pour Total, dont la production sera destinée dans un premier temps à la satisfaction de la demande nationale, avant de permettre au groupe d’aller vers l’export à partir de l’Algérie, selon Bernard Carbo, directeur général de Total lubrifiants Algérie, pour qui le projet, qui sera réceptionné en août 2018, revêt une grande importance, d’autant que l’Algérie est le quatrième marché à l’échelle africaine. Pour la réalisation d’une telle usine, Total a consenti un investissement de près de 4,5 milliards de dinars pour la production de lubrifiants «répondant aux meilleurs standards internationaux et avec les mêmes performances que les produits issus des meilleures usines du groupe Total, en France et dans le monde», a tenu à préciser Bernard Carbo, qui fera part dans le même sillage d’un taux d’intégration à atteindre de l’ordre de 75%. Aires de services : Une piste Total travaillera ainsi avec des entreprises algériennes pour l’approvisionnement en différents composants, mais continuera à importer certains produits spécifiques pour certaines industries. Le groupe est également intéressé par le programme des stations-service prévues sur l’autoroute Est-Ouest. Pour Total, l’opportunité d’un réseau d’aires de services pourrait être une piste de développement, surtout que le programme de développement et de modernisation de son entreprise porte sur la réalisation de 136 grandes stations- service à travers le pays à l’horizon 2030. L’étude de marché est d’ailleurs en cours. En attendant, place à la production de lubrifiants dans un marché évalué à 180 000 tonnes/an. Dans ce cadre, Sonatrach assure 67% de la demande avec une production de 120 000 tonnes/an (toutes gammes confondues : lubrifiants moteurs, industriels, etc.) parallèlement à l’activité, d’autres fabricants de lubrifiants, qui existent actuellement en Algérie, en l’occurrence Petroser, Petrosam et d’autres, qui font du blending (12%) avec des huiles de base de Sonatrach. Total fait, pour sa part, de la fabrication en processing, avec une part de marché de près de 15%. On note également d’autres opérateurs publics et privés qui font dans l’importation à hauteur de 6%. Récupération d’huiles usagées : engagement Avec l’arrivée prochaine de lubrifiants Total, l’on s’attend à ce que cette part baisse. Un point sur lequel tablent justement les responsables du groupe français, pour qui le projet vient au bon moment. «Nous avons lancé cette usine dans une période où le gouvernement table sur la réduction des importations. Une démarche à laquelle nous allons contribuer en assurant plus du quart de la demande nationale via l’usine de Bethouia», notera encore M. Carbo. Ce que confirmera Jérôme Déchamps, qui dira : «Pour l’économie algérienne, l’usine de Bethioua va substituer des productions locales aux importations et va accroître la valeur ajoutée dans le pays avec la création de 200 emplois directs et indirects dans la région.» Il reste maintenant à attendre que l’usine entre en production pour connaître l’impact réel sur le marché national des lubrifiants. Mais aussi sur l’engagement de Total à se lancer dans la récupération des huiles usagées. Si pour le moment, rien n’est encore clair, à moyen terme, le groupe n’écarte pas une démarche dans ce sens. Utile de noter dans ce sillage qu’annuellement, entre 160 000 et 180 000 tonnes d’huiles usagées sont générées. Mais l’activité récupération n’est pas vraiment importante. Elle représente environ 20 à 30% assurés par Naftal et quelques collecteurs privés. Pour l’heure, selon Dé-champs, Total est disposé à jouer un rôle dans la collecte et la réutilisation. «Les perspectives restent ouvertes pour travailler dans ce cadre», nous ajoutera-t-il. Ce qui va aider à développer justement ce créneau. «Malheureusement, il n’existe pas en Algérie d’unités de recyclage ou de régénération des huiles usagées», regrette un cadre de Naftal, filiale de Sonatrach, qui a à sa charge la commercialisation de près de 55% de la demande, contre 45% par les distributeurs privés qui s’approvisionnent directement de la raffinerie de lubrifiants de Sonatrach.  


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