"Notre devoir est d’édifier une institution législative défendant les intérêts du peuple par la force de la Loi" (Touati)

BOUMERDES - Le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, a plaidé lundi à partir de Boumerdes pour l’édification d’une institution législative crédible, qui défendra les intérêts du peuple algérien par la force de la Loi.

Animant un meeting populaire dans le cadre de la campagne pour les prochaines législatives, Touati a appelé à sortir "en force" le 4 mai prochain pour voter, dans l’objectif de construire une "institution législative forte, qui défendra les droits du peuple".

L’Assemblée nationale populaire et les Assemblées locales qui seront élues ultérieurement "ne devraient pas constituer un tremplin pour les personnes en quête d’avantages alléchants (salaire et immunité parlementaire)", a poursuivi Touati, plaidant pour une APN au service exclusif du peuple, notamment les couches sociales modestes, et "non à la merci d'hommes d’affaires et du pouvoir".

Il a, en outre, mis en garde contre les risques encourus pour le pays, en cas de faible participation au vote, estimant que ce cas de figure "conduirait l’Algérie vers une nouvelle période transitoire, qui servira le pouvoir en place, qui se chargera alors de gérer le pays selon son bon vouloir", a-t-il indiqué .

Estimant que le boycott du scrutin du 4 mai constituera un "préjudice au peuple", M. Touati a soutenu que cela servira "les tenants du pouvoir".

Sur un autre registre, le président du FNA a déploré la "mauvaise" exploitation du foncier agricole, au même titre que l’orientation "irrationnelle" de l’Administration vers la réalisation de logements et autres commodités diverses sur des terres agricoles fertiles à Boumerdès, Blida et Tipasa.

Il s’est interrogé, à ce propos, sur l’avenir de l’agriculture dans ces régions, et dans tout le pays en général, à la lumière de la chute observée dans les cours du pétrole, se demandant "comment les Algériens et les générations futures garantiraient leur sécurité alimentaire, s’il n’y a aucune valorisation des terres agricoles".