Le règlement prévoit la rétrogradation



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Le tribunal de Annaba a rendu, avant-hier, son verdict dans l’affaire liée à la corruption mettant en cause quelques responsables de l’US Biskra, club évoluant cette saison en Ligue 2. Ainsi, le président de cette équipe, Brahim Saou, l’ancien manager Aymen Kheireddine et un autre dirigeant ont été condamnés à une peine de trois ans de prison ferme assortie d’une amende de 200 millions de centimes. Cette affaire avait été déclenchée, l’année dernière, par les responsables de l’USM Annaba — club qui était le concurrent de l’USB en Ligue amateur dans la course à l’accession. Celui qui était le premier responsable de l’équipe annabie au moment des faits, Mohamed Lhadi Kerroum, a pris attache avec les services de sécurité pour les informer que son gardien de l’époque, Rabah Kahoul, avait été «approché» par des dirigeants de Biskra pour «arranger» quelques rencontres, notamment celle qui avait opposé les deux équipes le 6 mai 2016, mais aussi le match USMAn- USM Khenchela (29 avril 2016). Moyennant argent (400 millions de centimes), le gardien devait faire en sorte que son équipe (USMAn) perde les deux matchs. En somme, les trois dirigeants ont été condamnés sur la base du témoignage du concerné et des enregistrements sonores les impliquant. Kerroum insiste sur le fait que les enregistrements sont valables puisqu’ils ont été autorisés par le procureur de la République. Saou, lui, parle d’un complot qui vise son club en remettant en cause ces enregistrements. Il annonce qu’il va faire un pourvoi en cassation. Dans tous les cas de figure, les instances ayant en charge le football national sont devant un vrai problème. Comment vont-elles réagir maintenant que l’USB est condamnée. Kerroum réclame justice et la réhabilitation de son club. La JSM Béjaïa, quant à elle, en course pour l’accession en Ligue 1 face à l’USB, demande l’application de la loi. L’article 80 du code disciplinaire stipule que «la corruption ou tentative de corruption avérée est sanctionnée comme suit : interdiction à vie d’exercer toute fonction et/ou activité en relation avec le football pour le contrevenant ; suspension de l’équipe pour la saison en cours et rétrogradation du club en division inférieure ; 200 000 DA d’amende pour la personne fautive ; un million de dinars d’amende pour le club». Et là, il y a un fait avéré. La réglementation va-t-elle être appliquée dans ce cas de figure ? Attendons pour voir…


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