Campagne électorale

Coups de rapière et atermoiements



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Le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, fait l'objet d'attaques à boulets rouges par ses détracteurs politiques qui n'hésitent pas à l'égratigner sur son passé révolutionnaire.

La campagne pour les législatives du 4 mai ne semble pas aussi sereine qu'on le pensait. Pris dans une polémique qui n'en finit pas, Ould Abbès est attaqué par la famille révolutionnaire qui lui dénie toute participation à la guerre de libération ou encore son statut de condamné à mort.

Après le vieux moudjahid de Témouchent et le condamné à mort Guerroudj, c'est au tour du colonel Senouci de lui dénier toute relation avec l'ALN : « Je n'ai jamais trouvé auprès de mes compagnons (de Tlemcen) la moindre trace de tout ce que raconte Djamel Ould Abbès, qui a fait partie de cette jeunesse estudiantine.

Est-ce que le fait d'endosser le costume de SG du FLN l'autorise subitement à vouloir devenir coûte que coûte un des pères fondateurs de la Révolution ? », s'interroge l'ancien patron de l'OREF.

A sa défense, le SG du FLN a exhibé hier à Tlemcen un fac-similé d'une copie d'un jugement le condamnant à mort en 1957. Loin d'en finir avec ces attaques, Ould Abbès subit les tirs à fleurets mouchetés de la part de la dame de fer du Parti des travailleurs Louisa Hanoune a qualifié le FLN et le RND « de plus grand danger pour le pays ».

Selon elle , ces deux partis qui détiennent la majorité à l'APN ont permis le passage, depuis 2015, de toutes les lois « scélérates », pour certaines, et « moyenâgeuses », pour d'autres, qui « menacent le devenir du pays ». Hanoune n'a pas manqué l'occasion de dénoncer l'achat de voix :« Ce sont ces faits et pratiques qui sont à l'origine de la grave démobilisation des citoyens.

Le FFS piraté par des anonymes sur facebook

Le président de la Haute Instance Indépendante de surveillance des élections (HIISE), Abdelouahab Derbal, a tenu la presse pour responsable dans certaines questions relatives aux prochaines législatives, comme le problème des photos des candidats qui n'apparaissent pas dans des affiches de la campagne.

Pour lui il n'y a pas lieu de qualifier cette anomalie de « scandale », comme présenté par la presse qui est plus soucieuse de « vendre plus ».

A une question relative au financement de la campagne électorale, le président de la HIISE a affirmé que « la ch'kara est une honte », avant d'expliquer qu'il est difficile de contrôler si « l'argent sale » est utilisé par les candidats dans un pays comme l'Algérie où l'économie informelle domine.

Le FFS est en colère et a tenu à le montrer via sa page facebook pour avertir ceux qui « utilisent indûment son sigle et ses symboles ». Dans une déclaration mise sur son site internet, le parti de feu Aït Ahmed « dénonce l'usurpation de son logo et de ses éléments visuels afin de semer la confusion et de parasiter son message ».

Cette pratique a pris « une ampleur inédite avec la campagne électorale », indique le parti : « C'est une véritable entreprise de dénigrement et de manipulation qui est menée sur les réseaux sociaux par des individus et probablement des groupes qui utilisent les symboles du FFS », ajoute le parti qui dit avoir décidé de « réagir à cette entreprise de détournement » qui vise à semer la confusion.

« Le FFS annonce à ces usurpateurs qu'ils vont devoir répondre de leur action délictueuse devant la justice », souligne cette formation politique dans la même déclaration signée par le premier secrétaire, Abdelmalek Bouchafa qui assure que les actions hostiles et mesquines de ces manipulateurs « ne resteront pas sans conséquences ».

« Ces individus sont très souvent anonymes. Ils utilisent le nom, le sigle et d'autres éléments visuels du FFS sans autorisation du parti, dans le seul but de lui porter atteinte et de l'insulter. » Pour sa part, le RCD a saisi hier la Haute instance indépendante de surveillance des élections au sujet du vote des corps constitués.

« Nous nous adressons à vous, à travers cette correspondance, pour vous demander de nous informer des mesures prises par votre commission pour empêcher le vote de dizaines de milliers de militaires, illégalement inscrits d'office sur les fichiers électoraux de communes, sans laisser aucune possibilité de leurs retraits pour les administrateurs communaux », écrit, RCD le dans un courrier qu'il a adressé à la coordinatrice de la HIISE.

Le RCD estime que « plus grave encore, ces inscriptions ont été opérées en l'absence des concernés, sur ordre du wali, comme cela nous a été précisé par la DRAG ».

Le RCD cite à titre d'exemple les communes de Mechtras, Aghribs, Yakourène, Fréha et Mizrana comme concernées par ce vote des corps constitués : « Ces localités constituent un réservoir électoral que l'administration fait venir à la veille de chaque échéance électorale pour fausser la volonté populaire » écrit encore le RCD.

Il précise que dans la commune d'Iferhounène, « 109 militaires inscrits en 2009 à l'occasion de l'élection présidentielle figurent encore sur le fichier électoral de la localité malgré leur affectations vers d'autres régions ».

Le RCD a rappelé à la HIISE l'agression de ses militants qui affichaient sur le mur de leur siège alors que, dénonce-t-il, « d'autres affichaient dans les lieux non réservés à l'affichage avec pour certains l'aimable collaboration de la police ».


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