Des entrepreneurs dans la tourmente



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Retards de paiement, reflux de la commande publique, effets pervers des licences d’importation, une activité en chute libre… Les entrepreneurs du secteur du bâtiment et des travaux publics sont durement touchés par la crise financière qui frappe le pays depuis 2014. Abbès Lyes, gérant de la société de promotion immobilière Soundous Istitmar, a même failli mettre la clé sous le paillasson. «Avant la crise, la promotion immobilière se portait bien. Mais, depuis la fin de l’année 2015, on est affectés comme beaucoup d’autres», résume notre interlocuteur dans une déclaration à El Watan, en marge du Salon international du bâtiment des matériaux de construction et des travaux publics. La faute est la forte baisse de la demande en matière de logement, en raison de la dégradation du pouvoir d’achat des citoyens, couplée à des difficultés d’accès au foncier, trop cher à ses yeux. «En raison de la cherté des logements, les citoyens préfèrent les offres étatiques en matière de logement, moins chers, que de recourir aux services des promoteurs immobiliers privés», se désole le gérant de Soundous Istitmar, en évoquant le problème du retard de paiement par les banques. «Il n’y a pas de liquidités et cela complique notre situation» financière, explique-t-il. Il réclame une aide de l’Etat, à travers des abattements sur le foncier pour permettre à son entreprise de sortir la tête de l’eau. Lui, voit l’avenir en pointillé. «Ça sera très difficile», confie-t-il. «La situation dans laquelle se trouve notre entreprise n’est une un cas isolé, car la crise n’a épargné aucun entrepreneur du secteur du bâtiment et des travaux publics.» C’est le cas l’entreprise Tidjelabine Steel, qui active dans le domaine du tréfilage des aciers, la fabrication de treillis soudés, les poutrelles métalliques légères et le fil d’attache. «La crise a touché tout le monde. Notre principal problème réside dans le retard des paiements. Dans ces conditions, il est difficile de travailler sereinement», s’inquiète, de son côté, Chems Eddine Bouyahioui, manager de l’entreprise, qui emploie 150 salariés. Comme un malheur ne vient jamais seul, la société, qui a vu le jour en 2000, subit actuellement les dommages collatéraux du régime des licences d’importation, instauré par le gouvernement pour réduire la facture des importations. «Depuis juin dernier, les licences d’importation bloquent notre activité. Nous importons une partie de la matière première de l’étranger. A défaut de licence, on ne peut pas approvisionner l’entreprise en matière première. Par conséquent, notre usine tourne à seulement 20 à 40% de ses capacités», explique-t-il. Pour espérer surmonter cet écueil, l’entrepreneur a décidé cette année de déposer un dossier pour pouvoir bénéficier d’une licence d’importation et, éventuellement, desserrer l’étau qui étouffe son entreprise. Au stand de l’Union nationale des entrepreneurs du bâtiment et de l’urbanisme, on a appris que beaucoup de PME, fortement fragilisées par la crise, ont déjà fermé leurs portes. Celles qui résistent tant bien que mal s’inquiètent pour leur avenir et espèrent, sans trop de conviction, des lendemains plus cléments.  


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