L’appel tardif de Bouteflika aux entreprises algériennes



...

Le président Bouteflika a appelé, lundi 1er mai, le patronat national à se mobiliser. « Le défi exige du patronat local de se mobiliser, aujourd’hui plus que jamais, pour accroître l’investissement dans tous les secteurs et le déployer, ainsi, à travers tout le territoire national », écrit M. Bouteflika dans un message lu en son nom à l’occasion de la fête du Travail.

| LIRE AUSSI :

« L’État est déterminé à accompagner la promotion de l’investissement national, et en partenariat par son soutien multiforme et par l’amélioration de l’environnement économique », a promis le chef de l’État.

L’appel du chef de l’État intervient alors que l’Algérie est confrontée à une crise économique sévère. Le pays a besoin d’investissements importants pour relancer son économie et surtout réduire sa dépendance à l’égard des importations.

L’Algérie a besoin de produire localement au moins une partie de ce qu’elle consomme et espérer exporter un jour autre chose que des hydrocarbures pour équilibrer sa balance commerciale.

En lançant cet appel, le chef de l’État opère un virage radical. Depuis son accession au pouvoir, le président Bouteflika a tout fait pour exclure l’entreprise locale. Il a confié la reconstruction du pays aux étrangers. Pendant des années, la quasi-totalité des contrats ont été accordés à des entreprises étrangères.

Au mieux, les entreprises algériennes pouvaient espérer être associées dans le cadre de consortiums avec des étrangères mais avec un rôle opérationnel très réduit, voire inexistant. Ainsi des entreprises de pays parfois sous-développés se sont vu confiés des projets que des entreprises algériennes auraient pu réaliser avec un peu d’assistance technique. L’Algérie est devenue un cas inédit : les nationaux ont été priés de se reposer et de laisser les étrangers faire le travail à leur place.

Résultat, les centaines de milliards de dollars dépensés dans les différents projets de relance n’ont pas permis aux entreprises algériennes d’acquérir la moindre expertise. Même le géant Sonatrach continue de dépendre totalement des entreprises étrangères dans la réalisation du moindre projet.

Les rares entreprises algériennes qui ont résisté à cette « préférence étrangère » ont dû affronter un autre péril : l’ouverture sans aucun contrôle du marché national aux importations. Les entreprises locales ont été malmenées et affaiblies. Enfin, beaucoup d’entrepreneurs locaux ont été confrontés aux blocages de leurs projets pour des considérations bureaucratiques ou pour la protection d’intérêts occultes.

Aujourd’hui, les caisses de l’État sont vides. Les entreprises locales sont à bout de souffle. Mais surtout la confiance est rompue entre l’État et l’entreprise. C’est dans ce contexte que le président Bouteflika sollicite le patronat national. Un appel tardif.

L’appel tardif de Bouteflika aux entreprises algériennes


Lire la suite sur Tout sur l'Algérie.

Publier des annonces gratuites

Autres sites

Sciencedz.net : le site des sciences
Le site des sciences en Algérie


Vous cherchez un emploi? Essayer la recherche d'emploi en Algérie
Babalweb Annonces Babalweb Annonces
Petites annonces gratuites