Bouteflika continue de verrouiller le jeu politique en perspective de 2019



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Abdelmadjid Tebboune est le nouveau Premier ministre. Il prendra officiellement ses fonctions jeudi 25 mai. En choisissant Abdelmadjid Tebboune, le président Bouteflika place non seulement un fidèle à la tête du gouvernement mais aussi et surtout un homme sans ambition présidentielle.

Ce n’était pas le cas du partant Abdelmalek Sellal. Ce n’est pas le cas d’Ahmed Ouyahia, actuel directeur de cabinet de la présidence de la République, qui convoitait aussi le poste. D’ailleurs, les ambitions des deux hommes ont pesé ces derniers mois sur leurs relations.

Durant la campagne des législatives, Ouyahia et Sellal se sont affrontés à distance, comme deux candidats à la présidentielle. Les deux responsables sont même allés jusqu’à critiquer certains points du programme du président Bouteflika. Ouyahia a par exemple critiqué la hausse des salaires qui a pourtant été décidée par le chef de l’État. Sellal s’est illustré par des critiques sur les projets de tramways, décidés par le président Bouteflika.

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À deux ans de 2019, on ne sait toujours pas si Bouteflika sera candidat à sa propre succession. Depuis sa réélection en 2014 pour un quatrième mandat sur un fauteuil roulant, rien ne semble impossible ou improbable. Plusieurs personnalités, dont Djamel Ould Abbes, ont évoqué publiquement l’hypothèse d’un cinquième mandat. Depuis quelques semaines, sans doute sur injonction de la présidence, ils ont cessé d’en parler. Mais l’hypothèse a été intégrée par tous ceux qui ont des ambitions. Ce qui les incite à la prudence.

En nommant Abdelmadjid Tebboune, le président Bouteflika s’assure que la fonction ne sera pas détournée pour la préparation de sa succession. Le chef de l’État, qui a déjà verrouillé d’autres centres de décision comme le Conseil constitutionnel et même Sonatrach -le contrôle de la manne financière-, devrait poursuivre le verrouillage du jeu politique en perspective de 2019.

Prochaine étape : la composition du nouveau gouvernement, particulièrement les postes clés comme l’Énergie, l’Industrie et le Commerce.

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Bouteflika continue de verrouiller le jeu politique en perspective de 2019


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