L’Opep face au casse-tête du gaz de schiste



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L’effort de rééquilibrage du marché pétrolier mené par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) risque d’être sapé par la production américaine de pétrole, notamment de schiste. Entre un prix du baril qui s’est un peu redressé et des coûts qui ont baissé dans le schiste, tous les indicateurs sont au vert pour une accélération des extractions américaines, ce qui constitue un véritable casse-tête pour l’Opep. Alors qu’il était tombé jusqu’à 26 dollars en février 2016, le prix du baril, relancé par l’Opep depuis novembre, évolue dans une fourchette comprise en 45 et 55 dollars à New York. Cela se joue particulièrement sur le pétrole de schiste, qui représente plus de la moitié des extractions américaines et tire toute la production. «Les cycles sont plus courts, car il ne faut qu’un mois pour forer et mettre en service un puits ; donc, si les prix bougent dans un sens ou dans l’autre, le secteur peut être très réactif pour y répondre», a expliqué Ben Shattuck de Wood Mackenzie, cité hier par l’AFP. La production de pétrole de schiste est plus souple que les grands projets en pleine mer (offshore), dont le développement prend plusieurs années. La production américaine totale a déjà repris plus de 850 000 barils par jour (bj), pour atteindre 9,305 mbj à la mi-mai 2017. Le record de 9,604 mb/j en plein boom du pétrole de schiste semble désormais à portée de main. Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), elle pourrait atteindre en 2018 quelque 9,7 millions de barils par jour, ce qui constituerait un record. Outre sa réactivité intrinsèque, le secteur du schiste américain s’est profondément transformé pendant sa traversée du désert à la suite de la chute des cours du brut. Face à une demande alors faible, les opérateurs ont drastiquement réduit leurs coûts et la productivité a augmenté, rendant l’exploitation de certaines réserves de nouveau rentable. Le seuil de rentabilité a baissé de plus d’un tiers en deux ans selon les régions, s’accordent à dire les experts et, d’après Reed Olmstead de IHS Markit, il devrait s’établir en moyenne entre 43 et 45 dollars pour les puits forés cette année. «On ne fore plus que les meilleures zones et on exploite des puits plus importants», a-t-il noté. Et d’ajouter : «Les opérateurs repoussent les limites de ce que la roche peut produire». Les compagnies pétrolières injectent ainsi plus de sable lors de la fracturation de la roche, ce qui permet d’augmenter la production. Dans le bassin permien, «un puits foré aujourd’hui produit environ deux fois plus que le même puits à la fin 2014», a précisé Reed Olmstead. A cheval sur le Texas et le Nouveau-Mexique, cette zone concentre l’essentiel de ce second souffle du pétrole de schiste américain. La plupart des investissements actuels sont réalisés dans cette région où le nombre de puits de forage augmente rapidement. A l’échelle nationale, le nombre de puits en activité, un indicateur avancé de la production, a doublé sur un an, progressant à un rythme jamais vu en 30 ans. «Les Etats-Unis sont sur la voie d’une offre en forte hausse l’an prochain, avec potentiellement un million de barils par jour de plus», a estimé Martijn Rats de la banque Morgan Stanley. A long terme, la production dépendra largement de l’évolution des cours du brut. «Entre 45 et 55 dollars, pour chaque dollar de gagné sur le prix du WTI, vous débloquez environ 1,2 milliard de barils de réserves qui sont commercialement exploitables», a relevé Ben Shattuck.  


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