Quelle marge de manœuvre pour le gouvernement Tebboune ?



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Le Président a nommé ce jeudi 25 mai le nouveau gouvernement. Un staff qui, à première vue, n’est pas le résultat des « consultations » menées par Abdemalek Sellal, le Premier ministre sortant, avec la classe politique. Autre spécificité : le nouveau gouvernement ne comporte pas de « poids lourds ». Tebboune ne devrait pas avoir beaucoup de difficultés à dicter ses règles à l’équipe gouvernementale.

La nouvelle équipe est composée essentiellement de ministres FLN. Le RND perd un ministère stratégique, celui de l’Industrie. On enregistre aussi une entrée très timide des deux formations politiques MPA et TAJ qui ont hérité chacun d’un seul secteur. Par ailleurs, Tebboune a fait appel à des walis et à des hommes issus de l’administration et des entreprises publiques (Les Impôts et Sonelgaz) pour renforcer son gouvernement.

Selon certaines indiscrétions, les noms des deux chefs de partis politiques Amara Benyounes et Amar Ghoul ont été rejetés. Ahmed Ouyahia, le chef de cabinet du président Bouteflika et Secrétaire général du RND, a, de son côté, échoué à imposer ses hommes les plus proches.

Autre fait marquant du remaniement : le départ inattendu du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. C’est Abdelkader Messahel qui hérite du poste. Les deux hommes ont mené une bataille féroce pour contrôler les Affaires étrangères ces dernières années. Messahel, très proche du cercle présidentiel, a fini par avoir le dernier mot.

Ceux qui espéraient un gouvernement de crise, seront déçus. L’équipe Tebboune semble, à quelques exceptions près, obéir à la logique de la continuité, donnant même l’impression qu’il s’agit d’un gouvernement de transition.

Le Premier ministre (lui-même ancien wali) a fait appel à quatre walis. Abdelkader Bouazghi (Blida), Youcef Chorfa (Laghouat), Abdelghani Zaalane (Oran) et Ahmed Saci (Tlemcen). Ce dernier, à la tête du Commerce, devra poursuivre la politique engagée par Tebboune visant à réduire d’une manière drastique les importations.

La désignation de Abderrahmane Raouia, jusque-là DG des Impôts, à la tête du ministère des Finances peut laisser supposer que le gouvernement va durcir la politique fiscale. Il faut s’attendre à de nouvelles taxes dans la Loi de finances 2018.

Comme les précédentes équipes, le gouvernement Tebboune ne compte pas en son sein un ministre de l’Économie. Tebboune présentera à la rentrée son plan d’action dans une conjoncture de crise économique. Le nouveau Premier ministre réussira-t-il là où ses prédécesseurs ont tous échoué ces dernières années ?


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