Le premier couac du gouvernement Tebboune signale la déliquescence avancée des institutions



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Trois jours à peine après sa nomination, le gouvernement du premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, connaît son premier couac. Le président Bouteflika vient en effet de procéder, ce dimanche, au limogeage du nouveau ministre du Tourisme, Messaoud Benagoun. L’annonce, apparue de nulle part, constitue une surprise pour tous les observateurs de la vie politique, ainsi que pour l’intéressé lui-même. Ce dernier aurait appris son limogeage à la télévision, après avoir occupé son poste une demi-journée à peine.

Messaoud Benaggoun faisait certes l’objet de critiques virulentes de la part des internautes algériens. Les critiques se sont faites suite à la diffusion sur les réseaux sociaux de captures d’écran du compte Facebook du désormais ex-ministre, dans lesquelles on voyait l’intéressé partager des liens pour le moins étranges pour un « homme politique ».

Ce n’est cependant pas l’outrage de quelques internautes qui aurait mené Messaoud Benaggoun à être démis de ses fonctions, mais plutôt la découverte d’antécédents judiciaires sur son casier judiciaire. Selon Ennahar TV, les services de sécurité auraient informé le président Bouteflika que Benaggoun aurait été condamné à quatre reprises, dont une fois à une peine de six ans de prison.

Quoi qu’il en soit, que cette information soit confirmée ou non, un rebondissement a forcément dû survenir pour mener la présidence à prendre une décision aussi publique, drastique et pour le moins embarrassante.

Le limogeage du ministre du Tourisme représente en effet un nouveau coup dur à la crédibilité intrinsèquement fragile du nouveau gouvernement du premier ministre fraîchement nommé, Abdelmadjid Tebboune. Cet événement renforce le récit actuellement en vogue qui raconte que le nouveau gouvernement ait été nommé à la hâte, sans que la due diligence et que les vérifications nécessaires n’aient été effectuées avant la nomination des ministres.

De manière encore plus grave et au-delà du simple acte de heurter la crédibilité du gouvernement, le limogeage du ministre remet une nouvelle fois sous le devant de la scène et au goût du jour l’impression de vacillement des institutions de l’État dont fait l’objet l’Algérie ces dernières années.  Il fut un temps pas si lointain où même les cadres des ministères faisaient l’objet d’une enquête longue et approfondie avant d’être nommés par décret.

Alors que ces enquêtes avaient parfois lieu dans l’optique de constituer des dossiers permettant d’opérer des pressions par la suite, elles permettaient également d’éviter ce genre de situations embarrassantes pour le plus haut sommet de l’État. Si les raisons qui expliquent ce couac et les enjeux qui s’y cachent demeurent pour l’instant obscures, leur révélation permettra éventuellement de jauger le degré de déliquescence avancé des institutions de l’État à l’ère du quatrième mandat.


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