Limogeage du ministre du Tourisme

qui est le véritable coupable ?



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Moins de trois jours après sa nomination, le nouveau ministre du Tourisme Messaoud Benagoune a été limogé, ce dimanche 28 mai, par le président Abdelaziz Bouteflika. Un coup dur pour le nouveau premier ministre Abdelmadjid Tebboune. À peine installé, son gouvernement est désormais confronté à un scandale inédit.

Casier judiciaire

La Présidence, qui a annoncé la nouvelle dans un communiqué, n’a pas donné les raisons de ce limogeage. Mais selon des sources proches de l’Exécutif, il est lié au casier judiciaire qui “n’est pas vierge” de Benagoune. Ce cadre du MPA avait été condamné à la prison ferme. Les raisons de sa condamnation restent inconnues.

Dans ce contexte, comment une telle information a-t-elle échappé à ceux qui ont formé le gouvernement ? D’abord à Amara Benyounes, qui l’a proposé à Tebboune. Avant sa nomination au poste de ministre du Tourisme, Messaoud Benagoune occupait le poste de conseiller du président du MPA. Ancien ministre, Amara Benyounes  était-il au courant du passé judiciaire de Benagoune ?

Candidat aux législatives

Plus inquiétant encore, avant d’être nommé ministre, Benagoune avait réussi à échapper aux mailles de l’administration en se présentant aux élections législatives du 4 mai sur la liste MPA à Batna.

Et pourtant, d’autres candidats à l’APN, ont été écartés, justement à cause de leurs démêlés antérieurs avec la justice, comme le député sortant, Tahar Missoum, surnommé “M. Spécifique”.

« L’administration a rejeté des candidats  d’El Adala à cause de leurs publications sur Facebook, affirme Lakhdar Benkhelaf, député et cadre de ce parti, avant de s’interroger. “Comment se fait-il que le désormais ancien ministre du Tourisme ait pu passer sans problème le cap des législatives ? ».

Le mystère demeure entier sur l’ascension, puis la chute de Messaoud Benagoune. Le MPA et les autorités se murent dans le silence. Qui est le coupable ? Qui est responsable de la nomination de Benagoune au poste de ministre du Tourisme ? Et puis, un homme dont le casier judiciaire n’est pas vierge est-il condamné définitivement à ne pas faire de la politique ?

Enquêtes d’habilitation

Il est connu que la désignation de hauts responsables de l’État passe inéluctablement par des enquêtes d’habilitation des services de sécurité : la police, la gendarmerie et les services de renseignements. Messaoud Benagoune, n’était pas certes connu du grand public, avant ce scandale, mais il était un membre très actif dans  l’Union générale des étudiants algériens. Il a même présidé  une autre  organisation estudiantine. Il était certainement connu des services  de sécurité. Le contraire serait anormal. Que s’est-il passé donc ? Les services de sécurité se sont-ils trompés avant de se rattraper ? Ou n’ont-ils pas eu le temps nécessaire pour enquêter ? Le gouvernement a été annoncé jeudi, 24 heures seulement après la nomination du nouveau premier ministre. Et les nouveaux ministres ont été informés le jour même ! Ce qui crédite l’hypothèse d’un gouvernement formé dans la précipitation. Mais la précipitation ne peut être une excuse pour justifier ce scandale.

Défaillance au sommet de l’État

Cette affaire révèle une défaillance grave dans la gestion des affaires de l’État.  Des dysfonctionnements qui se  sont  accentués avec l’absence du président de la République, pour raison de santé.  Lors du remaniement  ministériel de 2015, la présidence de la République a dû corriger  sa copie seulement quatre jours  après  l’annonce de la  liste du nouveau gouvernement Sellal, et ce  pour préciser les postes des deux chefs de la diplomatie Ramatane Lamamra et Abdelkader Messahel.


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