Bancariser l’argent de l'informel

un impératif



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Les autorités sont appelées à durcir le ton sur l’économie informel et trouver des nouveaux mécanismes pour bancariser l’argent de l’informel, sachant que les capacités de financement des banques deviennent de plus en plus limitées.   C’est du moins ce que pense le vice-président du Conseil économique et social (CNES) Mustapha Mékidèche lors de son passage ce matin à la radio. Selon lui, «ce n’est plus possible de continuer de réaliser des projet sur le compte du budget de l’Etat». Au moment où des sommes colossales d’argent « sont thésaurisées dans des coffres par des gens loin de tout contrôle ». Ainsi, il a considéré que ce problème « relève de la sécurité de l’Etat » et doit être réglé. « On doit arriver à trancher sur ce sujet, avec l’implication de tous les parties concernées», estime Mèkidéche. En effet, ce problème de thésaurisation de l’argent constitue un facteur important qui entrave «l’évolution de la monnaie nationale qui ne peut même pas être convertible à l’interne » a expliqué encore le vice-président du CNES. En outre, le même économiste, a indiqué que dans la crise actuelle, « des pressions ne devraient pas être exercées sur les banques afin de financer le commerce extérieur », car leurs capacités sont « limitées ».  L’invité de la radio a aussi averti que cette situation « met en danger » l’économie nationale, puisque elle pousse la banque centrale à « utiliser la solution de la planche à billet».  Par conséquent, il est devenu impératif que « les ressources des banques augmentent par la hausse des dépôts et de l’épargne ». Pour rappel, les deux opérations lancées l’année dernière par les autorités afin de bancariser l’argent de l’informel n’ont pas pu convaincre les acteurs du circuit informel de réintégrer l’argent dans les banques d’une manière conséquente. Évoquant la situation « contraignante » sur le plan des équilibres extérieurs, M. Mèkidéche considère qu’il s’agit là d’éléments dont il faut tenir compte pour faire les arbitrages budgétaires dans la loi de Finances de 2018 afin de s’inscrire dans une vision de long terme permettant « de produire chez nous l’essentiel de ce que nous consommons ». Pour éviter que les déficits commerciaux ne continuent à s’accumuler et créent des pressions sur la balance des paiements du pays, il estime légitime de rationner les importations de certains produits, lorsque ceux-ci sont fabriqués localement. S'il abonde dans le sens du respect par l'Algérie de ses engagements commerciaux internationaux, notamment ceux avec l’Union Européenne et la zone Arabe de libre échange, M. Mékidèche n’en considère pas moins qu’il reste à instituer des standards pour savoir quels sont les produits, par rapport à d'autres, qui peuvent être autorisés à l’importation.


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