À Bougara, une opération terroriste aux portes d’Alger



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La ville de Larbaâ, à 36 km au sud d’Alger, est quasi déserte ce vendredi 2 juin en fin de matinée. Aucun dispositif de sécurité particulier n’est visible, moins de 48 heures après l’attaque d’une patrouille de la gendarmerie, dans la région d’Ouled Slama, à mi-distance entre Larbaâ et Bougara.

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La tension devient palpable à l’approche de Bougara. C’est ici que l’Armée nationale mène depuis mercredi soir une opération contre le groupe de terroristes responsable de l’attaque contre les gendarmes. Un attentat revendiqué par Daech via son agence de propagande Amaq. L’armée s’y est déployée et mène une vaste opération antiterroriste pour retrouver les auteurs de l’attaque.

Dans le centre-ville de Bouagara, la tension monte d’un cran. Les policiers postés au niveau d’un rond-point sont nerveux. L’accès à la route menant vers les vergers où l’armée traque les terroristes est interdit.  « Vous ne pouvez pas passer. Faites demi-tour », lance un officier. Un autre s’avance et lâche sèchement : “Montez dans la voiture, démarrez et prenez la route d’Alger“. Impossible de négocier avec eux.

Dans les quartiers de Bougara, l’inquiétude se lit sur les visages des habitants. « Je ne sais pas ce qui s’est passé », répond prudemment un jeune pour couper court à la discussion. Un autre ajoute : « Il y a deux policiers en face (devant le marché de gros de fruits et légumes), vous pouvez leur poser les questions que vous voulez ».

Quelques mètres plus loin, Djamel est plus bavard. « Les gens ne sont pas inquiets. C’est juste une impression », relativise-t-il, le sourire aux  lèvres. « Ici nous avons grandi avec le sifflement des balles. Donc ce qui se passe aujourd’hui, juste à côté, ce n’est rien », assure-t-il. Bougara fait partie en effet des régions qui ont été durement touchées par le terrorisme durant les années 1990.

Deux policiers postés en face au marché de gros de fruits et légumes de Bougara interdisent l’accès aux voitures. « C’est dangereux, il y a un accrochage, vous ne pouvez pas passer. Bon si vous insistez, montez à pieds », dit l’un des agents. Un habitant recommande d’éviter la zone. Quelques kilomètres plus loin, une ambulance et des 4×4 de la Sûreté nationale sont stationnés. La chaleur est suffocante. Les policiers et les agents de la Protection civile sont assis à l’ombre, à l’extérieur de leurs véhicules. « Vous n’avez pas le droit de passer. Faites demi-tour. Il y a des gens qui habitent là-bas et qui n’ont pas pu y accéder », argumente l’un des policiers.

Soudain, un des policiers s’énerve. « Ne prenez pas de photos ! Ne prenez pas de photos ! », nous lance-t-il. L’officier du barrage du rond-point de Bougara arrive rapidement sur les lieux, appelé par ses collègues. « Je vous ai demandé de ne pas y aller ! », tonne-t-il avant d’exiger les papiers d’identité et tous les téléphones portables y compris ceux du chauffeur. « C’est tout ce que vous avez. Vous êtes sûre ! Nous ne sommes pas obligés de fouiller ? », menace-t-il.
Après des minutes d’attente, direction le commissariat de la ville. Sur place, il tente de rassurer : « C’est pour votre protection. Aucun journaliste ne peut y accéder. Ce sont les instructions ! ».

Sur le chemin du retour, un attroupement s’est formé à l’extérieur de la polyclinique du Chahid Mahfoud Ayad. À l’intérieur, des véhicules de la gendarmerie et de la police. « Ils ont ramené les terroristes (abattus, NDLR) », explique l’un des présents. Deux terroristes venaient d’être abattus par l’armée. L’opération antiterroriste est toujours en cours.

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À Bougara, une opération terroriste aux portes d’Alger


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