Pas de révision de l'accord de l'OPEP sur la réduction



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Il n'y aura pas de révision de l'accord de réduction de la production signé par les membres de l'OPEP et ses partenaires non affiliés. Les propos sont du ministre de l'Energie saoudien, Khaled El-Fellah, qui a nié toute éventualité de révision en raison des conséquences de la crise politique et diplomatique entre le Qatar et ses voisins du Golfe.


Selon lui, il y a une exagération de la part de certains sur le marché, qui fait que le prix du brut replonge en dessous de la barre des 50 dollars le baril.


Depuis le début du conflit dans la péninsule Arabique, les cours ont connu une forte baisse et un sentiment d'inquiétude s'est propagé chez les acteurs du marché. Des incertitudes pesaient sur l'accord de Vienne et certains médias spéculaient sur l'éventualité d'un retrait du Qatar de cet accord en représailles aux sanctions saoudiennes.


Avant la clôture des échanges avant-hier, le baril a repris quelques couleurs, mais sans grandes conséquences. Le brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 48,43 dollars sur l'ICE de Londres, soit une hausse de 57 cents par rapport à jeudi. Quant au WTI, l'autre standard de référence américain, le baril s'échangeait autour des 46 dollars.


Mais ces prix ont creusé leurs pertes sur les deux dernières séances pour atteindre leur plus bas en cinq semaines, un 47,40 pour le brent et un « famélique » 45,20 pour le WTI en cours d'échanges européens.


Pour les experts, ce n'est pas à cause de la tension au Golfe que les cours sont aussi baissiers, mais plutôt à cause d'autres facteurs ou encore une conjonction de facteurs défavorables. Selon Capital Economics, une agence de consulting international, les « marchés craignent que la surproduction mondiale ne s'atténue pas, car cette idée a été renforcée par la hausse inattendue des réserves US de brut et de pétrole la semaine prochaine ».


Selon la même source, la hausse des stocks américains après huit semaines de baisse était un indice isolé, mais la reprise fulgurante de la production au Nigeria est une source d'inquiétude.


D'ailleurs, au niveau des marchés, on reste méfiant face aux signes de surproduction en Libye et au Nigeria, deux membres de l'OPEP dispensés d'abaisser leur production et non signataires de l'accord de Vienne. D'où les nouvelles appréhensions sur l'avenir et l'efficacité de l'accord de mai.


Pour les analystes de Morgan Stanley, les « baisses de production des onze pays de l'OPEP qui participent à l'accord se font au prix d'une perte des parts du marché. Quand cela se produit, historiquement, les cours baissent ». Selon les investisseurs, l'angoisse est réelle, d'autant que plusieurs menaces pèsent sur le marché.


Il ne s'agirait pas seulement des tensions dans la péninsule Arabique ou de la hausse des réserves américaines mais également d'une reprise forte de la production en Libye et au Nigeria, ce qui risque de perturber l'équilibre des quotas et forcément des prévisions de l'OPEP. Pour les acteurs du marché, il est évident que le cartel doit faire actionner son « comité de surveillance » pour faire rentrer dans les rangs de la discipline les deux pays dispensés en raison des conflits politiques.


Cependant, cette baisse du baril, qui semble vouloir se stabiliser en dessous de la barre des 50 dollars, est une source d'inquiétude pour plusieurs membres du cartel, dont l'Algérie.


Rappelons que le gouvernement algérien a calculé ses budgets étatiques sur des recettes pétrolières annuelles dont la base est fixée à 50 dollars le baril. Avec la dégringolade actuelle, les pertes se chiffrent à plusieurs centaines de millions de dollars, d'où l'éventualité d'une révision des dotations budgétaires et certainement de nouvelles mesures fiscales et parafiscales.


Le nouveau gouvernement dirigé par Tebboune est en train de confectionner un plan d'action avec ses ministres afin de le présenter aux nouveaux députés.


Il semble bien qu'il est venu dans une conjoncture des plus difficiles, qui nécessite de la rigueur et une imagination dans la gestion et une nouvelle vision dans les réformes du système économique, lequel ne devrait plus se baser sur l'exportation des hydrocarbures et les aléas d'un marché mondial de plus en plus fragilisé.


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