L’Algérie veut sa propre industrie solaire



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Des études menées par le Centre aérospatial allemand (DLR) montrent que l’Algérie possède un potentiel d’énergie solaire équivalent à 60 fois la consommation électrique actuelle de l’Union européenne. L’épuisement, à terme, des ressources hydrocarbures est une réalité à laquelle l’Algérie se prépare, non seulement pour assurer ses besoins financiers, mais aussi, et surtout, pour les besoins de ses installations de production électrique. Fournissant une énergie considérable de plus de 15 gigawatts/an, celles-ci fonctionnent cependant à hauteur de 98% à l’énergie fossile. Le taux d’accès à l’électricité est aujourd’hui à presque 100%. En revanche, le faible mix énergétique pose problème. Conscient de la nécessité d’anticiper une situation de manque de ressources et de remédier à la dominance des combustibles fossiles, le gouvernement a lancé, dès 2011, un programme des énergies renouvelables, avec l’objectif de porter le taux du bouquet énergétique à 40% d’ici à l’horizon 2030. Des études menées par le Centre aérospatial allemand (DLR) montrent que le pays possède un potentiel d’énergie solaire équivalent à 60 fois la consommation électrique actuelle de l’Union européenne. Depuis 2015, une vingtaine de centrales électriques photovoltaïques d’une capacité installée de 343 MW ont été mises en service dans les Hauts-Plateaux et le sud du pays. Sur la période 2016-2020, quatre centrales solaires thermiques avec stockage d’une puissance totale d’environ 1200 MW devraient être mises en exploitation. Le programme de la phase 2021-2030 prévoit l’installation de 500 MW par an jusqu’en 2023, puis 600 MW par an jusqu’en 2030. Concrètement, les pouvoirs publics ont décidé, pour la réalisation du programme des énergies renouvelables, d’accorder toutes les chances aux investisseurs publics et privés nationaux et étrangers. La réglementation en vigueur stipule que sa mise en œuvre bénéficie de l’apport substantiel et multiforme de l’Etat qui intervient notamment à travers le Fonds national pour les énergies renouvelables et la cogénération (FNERC), alimenté par un prélèvement de 1% de la redevance pétrolière. De plus, un mécanisme d’encouragement, basé sur les tarifs d’achat garantis, est mis en place par la réglementation. Ainsi, le producteur d’énergie renouvelable bénéficie de tarifs d’achat qui sont garantis pour une durée de 20 ans pour les installations en photovoltaïque et en éolien. Les filières ne bénéficiant pas des tarifs d’achat garantis seront financées par le FNERC, à hauteur de 50% à 90% du coût de l’investissement, selon la technologie et la filière retenues. D’où l’engouement des investisseurs étrangers à participer à la réalisation du gigantesque projet de mise en place de 4025 MW de centrales solaires photovoltaïques que l’Algérie prévoit de lancer. Selon le PDG de la Compagnie de l’engineering de l’électricité et du gaz (CEEG), Mohamed Arkab, chargé de superviser ce projet, l’appel à investisseurs sera lancé une fois que le décret exécutif définissant l’ancrage législatif et réglementaire sera prêt. Le projet, scindé en trois lots de 1350 MW chacun, comprend deux parties, énergétique et industrielle, ainsi que la construction de plusieurs centrales dans les Hauts-Plateaux et le sud du pays. Pour la partie industrielle du projet, GEEC prévoit la construction d’une ou plusieurs usines de fabrication d’équipements et composants de centrales photovoltaïques. L’objectif étant d’asseoir une base industrielle dans le domaine du photovoltaïque. L’entrée en service de cet ambitieux projet va aider à réduire sensiblement la consommation du gaz, utilisé dans la production d’électricité en Algérie. Le groupe Sonatrach sera le plus important actionnaire dans les joint-ventures prévues, par une prise de participation de 40% dans chaque société du projet, alors que Sonelgaz et les entreprises publiques et privées nationales prendront 11%. Le capital social de chaque entreprise sera, précise-t-on, réparti conformément à la règle des 51/49%. Il reste à savoir, cependant, si cette formule de partenariat ne découragera pas les constructeurs étrangers intéressés par ce projet dont le financement (environ 4 milliards de dollars) ne sera certainement pas supporté uniquement par l’Etat. Au registre des finances justement, beaucoup d’experts affirment que le gouvernement, qui a annoncé la préparation d’un plan visant à restreindre les subventions énergétiques, doit trancher clairement la question des tarifs et des subventions avant même de lancer son mégaprojet, au risque de voir les investisseurs dissuadés par la crainte de se retrouver face à une non-rentabilité financière.  


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