«L’Algérie peut tripler sa production agricole»



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L’Algérie a enregistré une surproduction en produits maraîchers. Est-ce la garantie d’une stabilité des prix, sachant que les capacités de stockage et les circuits de distribution font parfois défaut ? Cette année, nous avons effectivement constaté un surplus agricole, notamment en produits maraîchers. Ceci étant, il ne faut pas se voiler la face. Car, notre pays ne dispose pas d’un plan national à même de garantir la stabilité de la production agricole. Tantôt, les agriculteurs sont confrontés à une surproduction et tantôt ils font face à des situations de sous-production. Lorsque la production n’est pas stable, on ne peut pas réfléchir profondément à la manière d’organiser notre consommation ou de promouvoir la filière d’exportation. Dans ces conditions, il est impossible de garantir une stabilité des prix. L’Algérie qui dispose d’un potentiel énorme peut non seulement doubler ses capacités de production mais aussi la tripler. Malheureusement, il y a de nombreuses entraves et des obstacles qui empêchent les agriculteurs de relever le défi de produire davantage. J’aimerais citer un problème majeur qui est celui de la bureaucratie qui plombe les bonnes volontés. Le manque de coordination entre les différents secteurs et les organismes concernés (Chambres du commerce, organisations patronales, ministère de l’Agriculture...) est un autre élément qui joue en défaveur des agriculteurs. S’agissant des moyens de stockage, ceux-ci ne sont pas mis à niveau. C’est aussi l’une des tares de notre agriculture. Il y a également le problème de l’emballage qui ne répond pas aux standards internationaux. Certaines produis locaux sont très demandés par des marchés extérieurs, mais ne trouvent pas de preneurs en raison d’un emballage extrêmement rudimentaire. De quelle manière la faiblesse d’une industrie de transformation pèse sur le secteur agricole ? La filière de transformation agricole est l’un des parents pauvres du secteur agricole en Algérie. Le manque flagrant en termes d’unités de transformation agricoles constitue un obstacle pour les producteurs. Nous sommes le seul pays au monde où l’agriculteur a peur pour l’avenir de sa récolte. Sans ces unités de transformation, les débouchés vers le marché extérieur, en cas de surproduction agricole, ne sont pas garantis. Donc, le manque d’unités de transformation affaiblit grandement les capacités de production nationale et peut alimenter l’instabilité de prix.   Des opérateurs se plaignent constamment de problèmes liés à l’exportation du surplus agricole. Selon vous, quels sont les principaux écueils ? Aujourd’hui, les instituts spécialisés ne sont pas à la hauteur des défis. Personne n’est là pour accompagner l’agriculteur. Au risque de me répéter, je dois rappeler que les lenteurs bureaucratiques dépassent tout entendement. A titre d’exemple, un Tunisien ou un Marocain peut exporter sa marchandise en moins de 48 heures, alors que l’Algérien risque de passer deux semaines  ballotté d’une administration à une autre. Cette culture bureaucratique doit changer, si l’on veut réellement s’inscrire dans une dynamique d’exportation ! Ce qui fait mal, c’est que les moyens existent alors que le potentiel agricole demeure depuis longtemps non exploité.  


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