GESTION DU FLUX DES MIGRANTS SUBSAHARIENS

L’Algérie sollicite l’Union Européenne



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Le flux des migrants subsahariens ne cesse de se poser avec acuité pour les pouvoirs publics. Le premier ministre, M. Abdelmadjid Tebboune en a abordé le sujet et a estimé que : «La solution de cette problématique passe par l’instauration de la stabilité et le règlement des conflits dans la région à travers des processus politiques pacifiques qui garantissent l’unité des nations et la souveraineté des peuples, tels que escomptés par la diplomatie algérienne dans plusieurs dossiers sur le double plan, arabe et africain». Pour rappel, les migrants en situation irrégulière - essentiellement des Subsahariens sont estimés à environ 100.000 par les organisations non gouvernementales, leur migration s’est accentuée depuis le début des années 1990 et demeure relier aux multiples facteurs de repoussement/attirance qui s’exercent sur certaines franges de la population africaine, notamment la plus jeune. En comparant sa situation sur le continent où elle est née à ce qu’elle pourrait devenir si elle changeait de pays, elle estime qu’elle ne pourrait que « mieux vivre », tout en disposant de la force physique pour y arriver. Aujourd’hui, l’Afrique subsaharienne a fini par faire fuir beaucoup de ses citoyens pour tant de raisons
Elle exerce, depuis de très nombreuses années, un effet de plus en plus répulsif sur une partie grandissante de sa population, dont l’espoir d’une vie meilleure sur son lieu de naissance s’amenuise au fur et à mesure que s’accroissent la pauvreté et le « mal de vivre » ambiants. L’évolution de la situation en Afrique – au sud du Sahara, en particulier – depuis le milieu des années 1960, et plus nettement depuis les années 1980, est globalement marquée par un ensemble de problèmes majeurs, qui résument l’ampleur et la profondeur du dilemme africain en ce début de siècle.
L’Afrique, en effet, connaît encore une ère d’exubérance démographique. La pauvreté est en train de s’y étendre comme nulle part ailleurs au monde. Certaines ressources naturelles à la disposition de ses habitants – l’eau notamment – sont de moins en moins abondantes. Et, conséquence d’une multitude de raisons – dont les trois causes ci-dessus et les multiples interférences extérieures aussi bien, politiques, du temps de la « guerre froide », qu’économiques, de l’ère actuelle de la mondialisation – les conflits et les guerres de toutes natures y sont de plus en plus nombreux. Ils réduisent par là même les possibilités d’inverser les tendances notamment en termes économiques, étant donné que l’insécurité représente un facteur de forte répulsion, aussi bien pour les investisseurs locaux (dont le nombre est a priori réduit) que pour des investisseurs potentiels étrangers. À ce niveau, deux déterminants directs, intimement liés dans la situation africaine actuelle, sont à mettre plus particulièrement en avant. La croissance démographique qui se poursuit à un rythme élevé – ne serait-ce que par effet de vitesse acquise – et la pauvreté qui devient de plus en plus générale, de plus en plus marquée.  Malheureusement, ce flux migratoire a fini par choisir l’Algérie qui n’est pas le pays du transit vers l’Europe, mais, la terre d’asile de choix. Face à cette situation, l’Algérie vient de demander à l’Union européenne de s’impliquer davantage dans la gestion du flux des migrants subsahariens qui envahissent les villes et villages du pays. Ce sujet a été largement évoqué lors de l’entretien du ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui, avec le Commissaire à la politique européenne de voisinage et des négociations d’élargissement, Johannes Hahn, en visite de travail en Algérie. Bedoui a ainsi mis l’accent sur l’aspect sécuritaire dans les relations entre l’Algérie et l’UE de même que l’échange d’informations et la circulation des personnes. Le ministre a signifié au Commissaire européen que l’aspect sécuritaire concerne aussi bien l’Algérie que l’UE, d’où la nécessité de conjuguer les efforts des deux parties. Le ministre qui a évoqué l’instabilité dans les pays du voisinage, a notamment pointé du doigt la Libye dont la situation se dégrade de plus en plus. Un état de fait qui influe négativement sur la sécurité de l’Algérie et de l’UE. Idem pour l’émigration clandestine, la lutte contre le trafic de drogue et la criminalité qui sont des menaces permanentes contre la sécurité dans la région, y compris celle de l’Algérie et de l’UE. En ce sens, la nécessité d’impliquer l’UE est devenue une évidence dans la mesure où ce que subit le continent est la conséquence directe des interventions militaires des pays européens en Afrique. C’est le cas de la Libye qui a été déstabilisée par l’intervention militaire de l’OTAN au nom de «l’instauration de la démocratie dans ce pays». L’OTAN avait fourni des armes aux Libyens pour destituer Mouamer EL Keddafi en 2011. Les conséquences de cette intervention militaire menacent aujourd’hui l’intégrité territoriale de la Libye et favorisent la prolifération des groupes terroristes. Il en est de même pour le Mali, le Niger et la République centrafricaine où l’intervention militaire française a provoqué le déplacement des populations. Ces populations affluent vers le Nord pour gagner l’Europe, avec un passage obligé par l’Algérie. Devant le refus des pays européens d’accueillir les déplacés subsahariens, ces derniers se sont stabilisés en Algérie qui est devenu un pays d’accueil, alors qu’il était un pays de transit. C’est pour ces raisons que l’Algérie, par la voix de Bedoui, a demandé à l’UE de s’impliquer en investissant dans le développement humain dans les zones frontalières. Cette politique a été déjà menée par l’Algérie au Nord du Mali et du Niger afin d’empêcher les populations de se déplacer ou d’être récupérées par des groupes terroristes. L’UE est appelée à travailler dans ce sens et aider l’Algérie à reconduire les subsahariens dans leurs pays d’origine tout en initiant des projets de développement dans les zones frontalières notamment, pour empêcher ces populations de se déplacer et de remonter vers le nord !

 


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