Emeutes à Aokas après l’interdiction d’une conférence



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Des affrontements opposant des manifestants aux forces de l’ordre sont en cours à Aokas, à 25 kms de Béjaia, après l’empêchement brutal d’une huitième conférence, organisée par le Café littéraire d’Aokas et l’association Azday de la même ville, a-t-on constaté sur place.  Les heurts opposent des dizaines de jeunes qui usent de pierres et de différents projectiles et une escouade d’agents antiémeutes qui ripostent par des bombes lacrymogènes.     La conférence, tenue sans autorisation, n’aura duré que 10 minutes. Un laps de temps imposé par une large mobilisation de la société civile qui a organisé une marche contre la répression et pour «la liberté d’expression ».    Les émeutes ont éclaté peu après le début de la conférence, organisée autour du thème de l’édition (Tizrigine en tamazight) et animée par l’écrivain Ramdane Achab, lorsque des CRS se sont introduits dans le centre culturel d’Aokas pour évacuer l’assistance manu militari. «Des CRS  se sont introduits à l’intérieur et ont commencé à casser les vitres et à insulter tout le monde. Ils se sont aussi jetés  sur une personne qu’ils ont rouée de coups et ils ont fait sortir tout le monde violement», témoigne Moussa Nait Amara.     Le caricaturiste Ghilas Aincouche lynché par la police   Le caricaturiste Ghilas Ainouche, qui était présent à la conférence, nous a contacté par téléphone juste après cette incursion des forces antiémeutes pour nous dire qu’il a été «ciblé» par les forces de sécurité : « Les CRS ont évacué tout le monde, il ne restait presque que moi. Au moins quatre CRS se sont jetés sur moi et l’un d’eux disait à ses collègues, en proférant des insultes de se jeter sur moi. Après m’avoir roué de coups, on m’a relâché en me disant que je pouvais partir maintenant». Le caricaturiste, qui nous a appelés de l'hôpital. a affirmé avoir reçu des coups au dos, au bras droit et à l'épaule. Il souffre d'une douleur intense au bras. 


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