Le respect des quotas remis en cause



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Demain se tiendra, à Saint-Pétersbourg, une réunion des membres de l’Opep et leurs partenaires non Opep engagés dans l’effort de réduction de l’offre pétrolière jusqu’à mars 2018. Cette réunion au niveau ministériel a été précédée par une rencontre technique tenue hier par les experts. Les débats s’annoncent houleux, tant il est vrai que le marché fait face depuis quelques semaines déjà à plusieurs facteurs de déprime liés essentiellement aux niveaux de production qui sont loin de répondre à l’impératif de discipline tant au niveau de l’Opep qu’au sein des producteurs non Opep. Les inquiétudes sur la production de l’Opep sont plus que jamais vives, à l’heure où l’offre américaine continue à battre de nouveaux records. Face à l’excès de l’offre pétrolière mondiale et à l’impératif de réduire sa production conformément aux accords conclus avec une dizaine de producteurs non Opep, l’Organisation déçoit les marchés par ses niveaux de production. L’OPEP est sérieusement mise en demeure sur le non-respect par certains de ses membres signataires des accords de réduction de l’offre pétrolière. En effet, des rapports ont fait état d’une production en progression en juillet par rapport à juin, ce qui est en flagrante contradiction avec les engagements de limitation de l’offre. Selon les estimations de certains experts, l’offre des 14 pays de l’Opep doit dépasser 33 millions de barils par jour (mb/j) en juillet, marquant ainsi une hausse de 145 000 barils par jour par rapport à juin, alimentée par une offre plus élevée en Arabie Saoudite, aux Emirats arabes unis et au Nigeria. C’est la discipline au niveau du groupe des 14 qui est sérieusement lézardée, alors que l’on tente de mettre à contribution le Nigeria et la Libye dans cet effort de réduction de l’offre. Les deux pays, exemptés des quotas de production pour des raisons liées aux troubles politiques dont il font objet, ont été cette fois-ci conviés à prendre part aux réunions de Saint-Pétersbourg. Des analystes du marché s’attendent à ce que la réunion de demain des ministres de l’Opep et des producteurs non Opep décrète la fin des cas d’exception, étant donné que les deux pays en question ont nettement augmenté leur production, profitant de la situation d’exception dont ils ont bénéficié lors des réunions de l’Opep et des non-Opep en novembre et décembre de l’année dernière. A l’issue de ces réunions, douze membres de l’Opep, exception faite du Nigeria et de la Libye, et dix autres pays non-Opep, dont la Russie, se sont engagés à réduire leur offre pétrolière de 1,8 million de barils par jour pour une période de six mois. La durée de mise en application des accords de limitation de la production a été ensuite prolongée à mars 2018, dans une tentative de réduire l’excès d’offre qui pèse sur les cours. La réunion d’hier a eu pour objectif d’analyser l’offre et la demande, ainsi que les niveaux d’application des accords et des quotas de production fixés à chacun des pays signataires desdits accords. La réunion technique qui s’est tenue hier devrait remettre un rapport à la réunion des ministres, laquelle devrait statuer officiellement sur les cas de non-respect des quotas de production, sur les deux cas déclarés jusqu’ici exemptés de l’effort de limitation de l’offre, à savoir le Nigeria et la Libye, ainsi que sur l’avenir des accords de réduction de la production. Selon certaines sources du marché, la Russie s’opposerait à une nouvelle prolongation des délais d’application des accords, tandis que des membres de l’Opep ont jugé inopportune une quelconque décision à ce sujet avant la tenue d’un sommet de l’Opep plus tard dans l’année. Alors qu’elle fait face à la rébellion de certains de ses membres, l’Opep est confrontée également au boom du schiste américain ; un autre facteur de déprime des cours qui peinent à rebondir au-dessus de 50 dollars le baril. L’annonce d’un très léger repli du nombre de puits en activité aux Etats-Unis, selon le décompte hebdomadaire effectué par le groupe privé Baker Hughes, n’a pas apporté de soutien aux cours tant ce mouvement était modéré et la tendance de moyen terme nettement à la hausse. Le nombre de puits est considéré comme un indicateur avancé d’une production américaine scrutée de près car en nette reprise depuis l’automne 2016. C’est dans ce contexte de multiplication d’éléments de déprime que se tient, demain à Saint-Pétersbourg, la réunion des membres de l’Opep et des producteurs non-Opep, condamnés, semble-t-il, à choisir la méthode forte face au déclin des cours et à la rébellion de plusieurs des signataires des accords de limitation de l’offre. 


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