La diplomatie algérienne à la traîne



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Pauvre Abdelkader Messahel. Au moment où l’avenir de la Libye se jouait peut-être à Paris autour d’Emmanuel Macron, notre ministre des Affaires étrangères twittait des photos depuis Abu Dhabi.

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Que fait notre ministre des Affaires étrangères aux Émirats arabes unis ? Difficile à dire. Selon la presse officielle, « Messahel est aux Émirats, puis au Caire pour présider un conseil de la Ligue arabe ». Sur le papier, ce voyage à l’air important mais dans les faits il n’en est rien. Présider « un conseil de la Ligue arabe » n’est qu’une formalité protocolaire sans grande importance.

 

With #Sheikh_Abdallah_Al_Nahyan: discussing relations between #Algeria & #UAE & principal issues in the Arab World pic.twitter.com/j61P3SwaSE

— Abdelkader Messahel (@Messahel_MAE) 25 juillet 2017

Selon certains médias, Alger « veut peser de tout son poids dans le conflit entre le Qatar et ses voisins ». Affirmer une telle chose, c’est méconnaître le dossier en question. Des émissaires européens et le président turc viennent de rentrer bredouille de leurs missions de médiation. Mieux : à l’issue du voyage d’Erdogan dans la région, l’Arabie saoudite et le front anti-Qatar ont annoncé, ce mardi, de nouvelles sanctions contre des personnes et des organisations liées à l’émirat gazier.

La crise entre le Qatar et ses voisins est gérée directement par Washington. L’affaire dépasse de loin les capacités de médiation de la diplomatie algérienne. D’ailleurs, personne ne semble avoir demandé une médiation algérienne. Le principal acteur du conflit, l’Arabie saoudite, n’a même pas jugé utile d’envoyer un émissaire à Alger ou de recevoir notre ministre des Affaires étrangères qui est en voyage dans la région. On voit très mal comment dans ces conditions on peut parler de médiation algérienne.

En réalité, la présence d’Abdelkader Messahel nous rappelle surtout que l’Algérie a été absente d’un rendez-vous crucial qui la concerne en premier lieu. Celui d’une probable sortie de crise en Libye qui s’est jouée ce mardi en France. Les deux principaux protagonistes du conflit, le maréchal Haftar et le Premier ministre al-Sarraj, se sont rencontrés à Paris – Haftar avait refusé de le faire à Alger. Ils se sont mis d’accord sur un cessez-le-feu et des élections « printemps prochain ». Et c’est Emmanuel Macron, le président français, qui a fait l’annonce de cet accord depuis l’Élysée.

Cet « aggiornamento » est aussi la victoire du chef de la diplomatie française, présent cet après-midi au château de la Celle Saint-Cloud. Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense sous le précédent quinquennat, et désormais ministre des Affaires étrangères, a converti la diplomatie française à la cause de Haftar, déjà soutenu par l’Égypte, les Émirats arabes unis et la Russie (Lire l’article de notre correspondante à Paris, Sarah Belhadi).

Et l’Algérie ? Emmanuel Macron a eu la politesse de saluer l’Italie, l’Égypte et l’Algérie “qui ont pris de multiples initiatives“. Et, en fin de journée, notre ministère des Affaires étrangères a annoncé qu’Abdelkader Messahel, a eu, mardi, un entretien téléphonique avec son homologue français Jean Yves Le Drian.

L’entretien “a porté notamment sur les résultats de la rencontre organisée ce jour à Paris, à l’initiative du Président Français, entre le Président du Conseil Présidentiel Libyen M. Faiz Serradj, et le maréchal Khalifa Haftar“, souligne la même source. On se rassure comme on peut.

La diplomatie algérienne à la traîne


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