Un rapport parlementaire français évoque une probable candidature de Bouteflika pour un 5e mandat



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Les Sénateurs français ne se font pas d’illusions sur l’avenir de la démocratie en Algérie. C’est ce qui ressort d’un rapport d’information de 43 pages daté du 27 juillet.

« Il n’existe pas de réelle pression populaire en faveur d’une évolution du régime, en dépit de l’impression de sclérose que peut dégager le pouvoir en place », affirment les auteurs du rapport qui ont auditionné plusieurs personnalités algériennes et françaises dont Abdelkader Bensalah et Saïd Bouhadja, respectivement président du Conseil de la Nation et président de l’APN.

Cet attentisme de la population algérienne, malgré un contexte social de plus en plus difficile, « relève pour partie d’une certaine réserve à l’égard du « Printemps arabe », dont le régime algérien n’a cessé de souligner les risques en rappelant le souvenir de la guerre civile qui a frappé le pays dans les années quatre-vingt-dix », note les rédacteurs du rapport.

Autre explication avancée : « la richesse relative du pays via ses réserves énergétiques a longtemps permis au pouvoir en place de financer la paix sociale ».

En plus des réticences de la population et des efforts du pouvoir pour maintenir la paix sociale avec l’argent du pétrole et du gaz, le rapport évoque aussi « l’absence d’unité au sein de l’opposition, son atomisation ne permet pas non plus de structurer un message contestataire ».

« Les partis d’opposition ont également échoué à capter le vote protestataire alors que, contrairement à 2012, ils avaient pourtant tous choisi de participer au scrutin », note le rapport. D’ailleurs, « les élections législatives organisées le 4 mai dernier n’ont pas débouché sur une remise en question des équilibres politiques », souligne le document.

Par ailleurs, « l’encadrement policier de la société ne facilite pas, de surcroît, toute expression », ajoute les sénateurs qui ont notamment séjourné début juillet à Alger.

Le rapport se montre critique sur les promesses de réformes politiques et démocratiques formulées dès 2011 après l’éclatement du « Printemps arabe », soulignant qu’elles n’ont pas été tenues.

« Le système politique algérien apparaît (…) tout aussi stable que complexe. Il reste cependant marqué par une certaine collégialité. D’autres acteurs issus de la société civile – le Forum des chefs d’entreprises ou l’Union générale des travailleurs algériens – s’y sont ainsi intégrés progressivement », note le rapport.

Dans ce contexte, « Abdelaziz Bouteflika, âgé de 80 ans, dispose d’une réelle légitimité, acquise notamment à l’issue de la décennie noire », affirment les sénateurs français qui estiment que « l’hypothèse d’une candidature à un cinquième mandat en 2019 n’apparaît d’ailleurs pas exclue ».

 


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