Le ministre d'Etat britannique, ministre du Moyen-Orient et de l'Afrique, Alistair Burt, a eu des consultations intenses avec plusieurs responsables algériens lors de sa visite de trois jours en Algérie, sa cinquième depuis 2010. Il a été reçu notamment par le Premier ministre Abdelmadjid Tebboune, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, et le ministre du Commerce, Abdelhafid Saci.
Accompagné de Lord Richard Risby, envoyé spécial de la Première Ministre britannique pour le partenariat avec l'Algérie, Burt n'a pas manqué de saluer le regain de dynamisme des relations bilatérales.
Ce regain est notable à la faveur du renforcement des canaux de dialogue et de concertation mis en place par les deux pays sur les questions politiques et sécuritaires.
D'autre part, les relations économiques qui lient les deux pays sont "très importantes" et sont encore susceptibles de se développer davantage, si les deux parties explorent d'autres secteurs et sortent du traditionnel échange sur le plan énergétique. La Grande-Bretagne étant le 10 e partenaire économique de l'Algérie, son 9e client à l'échelle internationale et occupant la 12e place à l'échelle mondiale en matière d'approvisionnement du marché algérien.
A l'issue des entretiens entre Tebboune et Burt, et s'agissant de cette coopération économique, les deux parties "ont réitéré leur détermination à poursuivre leurs efforts destinés à lever tous les obstacles qui pourraient contrarier la concrétisation des projets de grands partenariats d'ores et déjà identifiés et, par ailleurs, d'œuvrer à la recherche de nouveaux axes de coopération, au-delà des secteurs traditionnels relevant essentiellement du secteur de l'énergie.
D'autre part, le ministre du Commerce, Abdelhafid Saci, a appelé M. Burt à mettre en place les mécanismes nécessaires, à travers la Chambre algérienne de commerce et d'industrie, pour asseoir "une plate-forme solide" supervisée par des spécialistes en prévision des prochaines rencontres bilatérales.
M. Saci a rappelé les enjeux du commerce extérieur et les démarches "importantes" de l'Algérie pour la protection de l'économie nationale dans différents domaines, évoquant le système des licences d'importation en tant que modèle et qui demeure "une mesure conjoncturelle sans impact sur les accords internationaux de l'Algérie avec ses partenaires".
Le ministre britannique s'est dit confiant quant au programme du gouvernement algérien dirigé par M. Tebboune et sa nouvelle stratégie inspirée du programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika.
S'agissant de la coopération en matière judiciaire et juridique, et à l'issue de ses entretiens avec Louh, ministre de la Justice, Burt a indiqué que cette rencontre lui avait permis de « discuter des différentes réformes menées par l'Algérie dans le domaine de la magistrature ».
Il a été également question d'évaluer les accords en la matière, notamment sur l'extradition de criminels. La coopération en matière de lutte contre le crime organisé, notamment le terrorisme et le tarissement de ses sources de financement, et la lutte contre le trafic de drogues ont été par ailleurs largement évoquées.
M. Louh a rappelé, pour sa part, la coopération "intense" entre l'Algérie et la Grande-Bretagne en matière de réforme pénitentiaire, ajoutant que la dernière étape du programme de réformes de ce secteur sera lancée dans "les prochains mois".