Le marché sous pression



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Tout le marché pétrolier se focalise sur la réunion de l'OPEP prévue demain et après-demain à Abou Dhabi. A la fermeture des séances d'échanges avant-hier, les cours avaient remonté quelque peu, mais sans renouer avec leur niveau d'il y a une semaine.

Le marché est resté prudent, car les regards sont fixés sur l'issue de cette rencontre, dont personne parmi les experts ne peut donner la moindre indication.

Les plus grands producteurs veulent que les signataires de l'accord de réduction se tiennent à l'accord premier sur la limitation de la production, sans changer les seuils ou les minimas.

Car, il se trouve qu'au mois de juillet dernier, les exportations de l'OPEP avaient sensiblement augmenté, ce qui a joué un mauvais tour aux anticipations et aux calculs des décideurs du cartel.

Il faudra donc trouver rapidement et sans hésitation un accord. L'OPEP sait qu'elle a une occasion en or de redonner des couleurs au brut et l'espoir d'un rebond est très envisageable. En effet, on note que les réserves américaines devraient nettement baisser jusqu'à la fin de l'été et qu'en même temps, l'Arabie saoudite a promis de limiter d'une manière drastique ses exportations.

De plus, le cartel veut que les pays produisant plus que leur objectifs, fixés fin 2016 et qui sont censés être tenus jusqu'à la fin du premier trimestre 2018, se mettent d'accord et tranchent avec les deux plus grands producteurs mondiaux, la Russie et l'Arabie saoudite.

Il faut rappeler qu'à la clôture des séances ce vendredi, le baril du Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 52,42 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 41 cents par rapport à jeudi. Pour les analystes, le marché se reconcentre sur les stocks américains et les acheteurs se bousculent. Les raffineries aux Etats-Unis tournent à plein régime et la demande d'essence est très dynamique, d'où la décrue des réserves US et le rebond léger des cours.

C'est une donne importante avant les grandes décisions de l'OPEP, d'autant que les indicateurs de croissance en Amérique du Nord sont au beau fixe et de bon augure pour la demande en produits raffinés. D'où le pari des investisseurs sur la hausse des prix du baril.

L'autre donne susceptible de peser sur les marchés reste celle politique, mais rien de sérieux n'est venu affecter la production de ce pays jusqu'à présent. Sauf des déclarations menaçantes sur des possibles sanctions US contre ce pays.


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