Complot contre Tebboune ?



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Le président de la République Abdelaziz Bouteflika est-il mécontent de l'action et de la méthode de son Premier ministre Abdelmadjid Tebboune ? Il lui aurait adressé des instructions « urgentes » afin qu'il recadre son gouvernement, lui exigeant de mettre fin à « l'anarchie » de ses « dernières initiatives ».

L'allusion est claire, car elle touche aux mesures restrictives prises par son exécutif dans le secteur de l'importation et aux récentes « mises en demeure » adressées à des entreprises privées.

L'information, diffusée et relayée par des sites et autres médias locaux, correspond aisément à l'atmosphère politique délétère qui règne actuellement, marquée par une offensive sans précédent et des attaques directes contre Abdelmadjid Tebboune, qui semble déranger beaucoup de monde.

Le plus inattendu est que cette forme de communication, si elle s'avère authentique, est pour le moins étrange et très inhabituelle de la part de la Présidence.

Ces « instructions « urgentes, livrées laconiquement par des sources pour le moins non identifiées, n'ont pas été étayées par un communiqué du palais d'El Mouradia ou confortées par une dépêche de l'agence APS le canevas officiel. Qui croire et que faut-il en penser ?

De par ses prérogatives constitutionnelles, le chef de l'Etat a le droit d'orienter, de cadrer et de mettre en œuvre la politique de son propre gouvernement, dont le chef est choisi par lui-même, sur la base de critères précis et de compétences politiques ou technocratiques, ou sur la base d'un consensus édicté par des équilibres parlementaires ou partisans.

Autrement dit, Bouteflika a toute latitude d'émettre des réserves quant à la conduite de l'action de son gouvernement, de freiner ses ardeurs, car cela fait partie de ses responsabilités constitutionnelles.

Or, il s'agit dans le cas d'espèce d'un Premier ministre qui bénéficie de toute sa confiance, car il est le loyal exécutant de sa politique, sociale notamment. Tebboune est aussi réputé pour son intégrité et sa rigueur dans la gestion des tâches que lui a confiées le locataire d'El Mouradia.

Cela d'autant que depuis sa première mandature en 1999, le Président n'a jamais mis au-devant de la scène ou sous les feux de la rampe ses propres réserves contre ses différents gouvernements -même contre Ali Benflis, lors de son affrontement d'avant l'élection présidentielle de 2004. Comme il ne l'a jamais fait non plus en 2001 contre son premier chef de l'exécutif Ahmed Benbitour.

Quelle sens faut-il donner à cette démarche, qui semble assez particulière ? Si l'affaire d'un bras de fer opposant Tebboune à des patrons risque de déborder et agacer les vrais décideurs, le chef de l'Etat sera l'ultime arbitre.

Ce dernier ne s'aventurerait pas à « affaiblir « son propre exécutif en le désavouant publiquement à travers des canaux informels. Il est inutile de dire que toute cette affaire et cette campagne médiatique rajoutent aux confusions qui règnent au sommet de l'Etat et accentuent encore ce climat politique délétère. Le malaise est déjà là.


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