30% des jeunes sans emploi



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Le chômage des jeunes âgés entre 16 et 24 ans, qui est un échantillon révélateur d’une panne de l’économie nationale, est estimé à pas moins de 29,7%. Un chiffre inquiétant pour une population censée représenter l’un des moteurs du redressement de l’économie du pays. La politique d’austérité et les restrictions budgétaires commencent à produire des effets sur le marché du travail. L’Office national des statistiques annonce que le taux de chômage a atteint, en avril dernier, 12,3% contre 10,5% en septembre 2016. Pas moins de 1,508 million de personnes en âge de travailler n’ont pas trouvé d’emploi, soit un taux de chômage en hausse de 1,8 point. C’est là un signe inquiétant pour le reste de l’année 2017, d’autant que les experts estiment que le niveau du chômage en Algérie est bien plus important que les chiffres officiels avancés. Selon ces derniers, le nombre de la population active n’a pratiquement pas changé, passant tout juste de 12 117 millions en septembre 2016 à 12 277 millions en avril 2017, soit une petite hausse de 1,3%, alors que le volume de la population à la recherche d’un emploi a largement augmenté. Le chômage des jeunes âgés entre 16 et 24 ans, qui est un échantillon révélateur d’une panne de l’économie nationale, est estimé à pas moins de 29,7%. Un chiffre inquiétant pour une population censée représenter un moteur du redressement de l’économie du pays. L’ONS relève que six chômeurs sur 10, soit 62,2%, sont des sans-emploi de longue durée, c’est-à-dire cherchant du travail depuis plus d’une année. Par ailleurs, l’évolution du taux de chômage selon le diplôme fait ressortir que l’augmentation enregistrée a touché les personnes sans qualification ainsi que les diplômés de la formation professionnelle. Diplômés et sans-qualification, même sort Ainsi, le taux de chômage auprès des personnes sans qualification est passé de 7,7% en septembre 2016 à 10,1% en avril 2017, alors que celui des diplômés de la formation professionnelle est passé de 13% à 14,8% durant la même période. Les diplômés universitaires ne sont toutefois pas épargnés, ils trouvent autant que les jeunes sans qualification beaucoup de difficultés sur le marché de l’embauche. Le même office des statistiques révèle que le taux de chômage des diplômés universitaires a connu une baisse en passant de 17,7% en septembre 2016 à 17,6% en avril 2017. On voit ainsi que le chômage atteint pratiquement équitablement les diplômés et les non diplômés, même si ces derniers représentent 787 000 personnes, soit 52,2% du nombre total de chômeurs. L’écart est ainsi bien mince entre les deux catégories de chômeurs. Sortir de la formation professionnelle ou des universités expose les postulants au travail au même risque de chômage. Les diplômés de la formation professionnelle composent 24,1% de la population sans emploi, tandis que les diplômés universitaires constituent 23,7% de cette même population. Les femmes représentent 20,6% de la population active Dans son rapport livré en juin dernier, le Fonds monétaire international avait alerté sur cette tendance à la hausse du taux de chômage, notamment celui des jeunes et des femmes, et avertissait que le risque d’assainissement budgétaire peut ralentir la croissance hors hydrocarbures à presque zéro en 2018, ce qui aggraverait le chômage. «Le marché du travail se caractérise par un manque de souplesse en raison des réglementations coûteuses en matière d’embauche et de manque de licenciement, des impôts élevés sur les salaires, de l’inadéquation entre les qualifications des demandeurs d’emploi et celles recherchées par les entreprises, des critères stricts d’admissibilité qui limitent l’accès au régime d’assurance-chômage, et des hausses excessives des salaires par rapport aux gains de productivité. Ces caractéristiques réduisent la demande de main-d’œuvre et limitent la mobilité des travailleurs entre secteurs. Elles excluent également une grande partie de la population du marché du travail, en particulier les femmes et les jeunes et contribuent à l’existence d’un vaste secteur informel», notait le rapport du FMI. Le même organisme avait préconisé dans ses recommandations de créer des liens plus étroits entre l’éducation et le secteur privé, et d’envisager des mesures favorables à une plus forte participation des femmes au marché du travail. Notons que les femmes ne représentent que 2,2524 millions de la population active, soit 20,6% de l’ensemble des personnes en âge de travailler, qu’elles aient un emploi ou non. L’ONS note aussi que le nombre de la population occupée était estimé en avril dernier à 10 769 millions de personnes contre 10 845 millions en septembre 2016, baissant de 76 000 postes d’emploi. La baisse enregistrée dans le volume de l’emploi a surtout concernée le secteur du BTP, avec un solde négatif de 91 000 personnes, ainsi que le commerce, les services et l’administration publique avec un solde négatif de 84 000. Le secteur de l’agriculture a par contre enregistré un solde positif de 63 000, de même pour l’industrie avec un solde de 36 000.  


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