Levée de suspension sur les produits importés



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Le gouvernement semble céder encore sous la pression. C'est en tout cas un nouveau camouflet pour le Premier Le ministre Abdemadjid Tebboune qui fait volte-face suite à une décision pénalisante pour des importateurs qui avaient déjà passé commande.

C'est aussi un ouf de soulagement pour les grands importateurs après la nouvelle décision prise hier par le ministère du Commerce, de lever toute suspension sur l'importation des produits alimentaires et industriels.

Après avoir ordonné la libération immédiate des marchandises importées avant la mise en place du régime des licences et qui étaient en souffrance dans les zones sous douane, cette fois c'est la liste des produits qui furent suspendus d'importation en juillet dernier.

La nouvelle mesure s'applique donc rapidement et sans délai. C'est hier que l'Association des banques et établissements financiers (ABEF) a adressé une note demandant aux banques d'appliquer la nouvelle décision.

Le gouvernement de Abdelmadjid Tebboune avait justifié ces mesures par deux raisons : protéger de toute concurrence la production locale et notamment les petites et moyennes industries qui ont investi dans les créneaux semblables, et réduire considérablement la facture des importations pour maintenir les équilibres en devises. Cette mesure a été prise par l'exécutif sans tenir de ceux qui avaient engagé leurs commandes et obtenu l'aval des banques.

D'un autre côté, les critiques continuent de fuser sur le blocage de ces marchandises au niveau des ports et des ports secs. Cette fois, c'est au tour d'un ex-ministre des PME et PMI de déclarer que ces blocages ont « provoqué des pertes astronomiques au Trésor public ».

Pour le président du Club économique algérien (CEA), Abdelkader Semmari, ce blocage qui survient suite à la décision du gouvernement d'instaurer des autorisations d'importation, a eu pour effet la « flambée des prix et les pénuries » sur les produits concernés.

Selon Semmari, une bonne partie de ces marchandises bloquées dans les ports sont des « intrants qui entrent dans le cadre de la fabrication des produits nationaux avec un taux d'intégration de plus de 50% ». L'ancien ministre, appartenant au MSP, dira également que ce régime de licence d'importation n'a aucune « justification légale, en plus d'être en contradiction avec les engagements internationaux de l'Algérie ».

Il a estimé que ces mesures portent « atteinte à l'économie nationale » et sont en contradiction avec la loi en vigueur, car il fallait « passer par le Parlement » pour changer cette législation.

Rappelons que le président Bouteflika avait instruit dernièrement le gouvernement Tebboune de lever « l'embargo » sur les marchandises importées avant la mise en place du régime des licences d'importation et qui étaient en souffrance dans les zones sous douane. Une instruction « ferme « de sa part qui n'a pas encore cessé de susciter des polémiques et des interrogations.


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