Les priorités d'Ouyahia



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Le président Abdelaziz Bouteflika, qui a repris les choses en main, annoncera sous peu un remaniement ministériel pour désigner le nouveau team qui travaillera avec Ahmed Ouyahia, son plus fidèle lieutenant, nommé avant-hier en remplacement du très contesté Abdelmadjid Tebboune.

Au moins trois ministres devraient suivre la voie de Tebboune. Il s'agit des ministres de l'Industrie du Commerce et de celui de l'Habitat. Un remaniement qui marquerait la mise en place des priorités d'Ouyahia, notamment sur le front économique et social.

Tebboune et son successeur Ouyahia ont procédé, hier matin au palais du Gouvernement, à la passation des consignes d'usage. Les deux hommes sont arrivés simultanément à la place Ifriqya, siège de l'Exécutif.

Après la cérémonie de passation des consignes, Ahmed Ouyahia a pris officiellement ses fonctions en qualité de Premier ministre, après trois passages à la chefferie du gouvernement en 1996, 2003 et 2008.

Ahmed Ouyahia, nommé mardi dernier Premier ministre, a pris officiellement ses fonctions en remplacement de Tebboune, démis de ses fonctions après une mise en demeure du chef de l'Etat au sujet des décisions prises dans le secteur de l'importation.

Le président Bouteflika a mis fin, mardi, aux fonctions du Premier ministre Abdelmadjid Tebboune et nommé Ahmed Ouyahia à ce poste en application de l'article 91, alinéa 5 de la Constitution, et après consultation de la majorité parlementaire.

Le Premier ministre Ahmed Ouyahia a indiqué, dès sa prise de fonction, qu'il ‘espérait être à la hauteur de la confiance » placée en lui par le président de la République Abdelaziz Bouteflika, promettant dans la foulée de poursuivre l'application de son programme : « Je remercie le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour la confiance qu'il a placée en ma personne et lui réaffirme mon soutien et ma volonté de poursuivre la mise en œuvre du programme qu'il a lancé en 2014.

J'espère être à la hauteur de cette mission et de la confiance que m'a accordée le président de la République pour servir le peuple algérien, a souligné Ouyahia qui a remercié Tebboune pour « les efforts consentis dans le cadre de sa mission ». De son côté, Tebboune s'est félicité de la désignation de Ouyahia par le président de la République pour occuper le poste de Premier ministre.

« En ce qui me concerne, je remercie son excellence le président de la République pour la confiance qu'il a placée en moi en me nommant ici. Toute mission doit prendre fin un jour. Cette confiance est méritée vu l'expérience de Ouyahia en matière de gouvernance dans les conjonctures les plus difficiles ».Tebboune a réitéré « son soutien indéfectible » au président Bouteflika et l'a assuré de « toute son estime et sa considération ».

Le « nouvel ancien » Premier ministre, Ahmed Ouyahia, qui n'a pas eu droit à son congé annuel -situation d'urgence exige-, doit plonger dans les chauds dossiers qui l'attendent en commençant par celui des licences d'importation pour débloquer un tant soit peu la pression qui paralyse le commerce extérieur.

Le second dossier auquel il devra s'atteler est celui de la prochaine rentrée sociale et scolaire qui arrive à grands pas. La prochaine tripartite, prévue pour le 23 septembre prochain, sera certainement reportée au mois d'octobre, car le troisième dossier auquel il devra s'atteler est le prochain scrutin local du 23 novembre.

Entre tous ces dossiers, Ouyahia doit aussi abitrer entre les différents départements ministériels pour le budget 2018, avant qu'il soit définitivement soumis à la validation du président Bouteflika en novembre.

En ce qui concerne la feuille de route du nouveau Premier ministre, ce dernier compte rompre totalement avec la politique suivie jusque-là par son prédécesseur, qui a présenté « son programme » validé par le président Bouteflika au Parlement et non pas celui du président de la République comme l'autorise désormais la nouvelle Constitution.

Ahmed Ouyahia a indiqué, lors de son intervention, vouloir « appliquer le programme présidentiel ». La loi suprême ne parle plus du « programme présidentiel, » auquel était tenu de se conformer, dans les textes constitutionnels précédents, le Premier ministre, qui est tenu de respecter les directives présidentielles pour établir le programme de son gouvernement.

La connaissance des différents dossiers est un atout pour Ouyahia, pour avancer vite et bien. Mais cette fois, le gouvernement Ouyahia IV est attendu sur des réalités aussi pressantes que la cherté de la vie, l'inflation, et la relance des activités industrielles en souffrance.

Beaucoup considèrent que la lutte contre la cherté de la vie doit constituer une priorité pour le nouvel Exécutif. Les ménages commencent à se plaindre de la cherté de plusieurs produits et des hausses injustifiées de certains autres, agricoles. Conscient de la réalité vécue par les populations, le gouvernement entend mettre de l'ordre dans ce secteur vital.


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