CELA SE PASSE A MOSTALAND

Des humains qui agressent…des animaux !



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Comment dirai-je ! Notre espèce est ce dont le loup n’est capable vis-à-vis de ses congénères. Et finir animal en Algérie Land est une tragique destinée : l’inéducation, l’abrutissement, sont là. Comme à Mostaland. Reportage. La maltraitance des animaux, même parmi des plus apprivoisables est un sport national. Il ne faut pas le nier. La rue, tout comme un parc animalier à l’exemple de Mostaland, le prouvent. Comme le dira aussi bien notre humoriste Fellag dans un de ses monologues : « la vie de chien chez-nous est encore pire que celle de ceux qui marchent debout. Il mange dans les poubelles. Les enfants lui attachent des choses à la queue… Nous en Algérie, dès que l’on croise un chien : allez dégage ! Saloperie va ! Kelb ! Et même si le chien est loin ; et il (Fellag) prend une pierre et la jette sur le clébard. Mais bon, ça, c’est normal, on est comme ça. C’est culturel. C’est génétique ». Et de fermer la parenthèse : « les Français croient que c’est parce que l’on déteste les chiens. Non, on ne les déteste pas ; on aime les frapper ! C’est autre chose. Ah oui, bien sûr ! Et ici, en France, ça nous manque ! On souffre ici, on souffre : ils sont protégés les chiens, ici. Il y a trop de lois ici. On n’a pas la liberté d’expression. Et à chaque fois qu’un Algérien croise un chien, il ne peut rien faire », dît Fellag, il y a presque 30 ans. Et depuis, rien n’a changé au bled, si ce n’est pas encore pis, maintenant que même dans un zoo comme celui de Mostaland, ce genre d’énergumènes trouve toujours le moyen de se défouler et se relâcher sur les pauvres bêtes !    
Juliette, la femelle crocodile est traumatisée !
C’est le cas de Juliette, ce gros crocodile femelle de 4 mètres disposant d’un enclos de prêt de 500 mètres carrés. Ramenée de Jerba (Tunisie), Juliette, telle que la chérie notre ami le vétérinaire en chef du parc, devait être aux anges de par toutes les conditions d’aisance et de bouffetance que lui assure l’équipe du docteur Benlakhdar Ouassini. Mais au bled de ‘’tekli ljaj’’ de ce vieillard turbané Cheikh Benâamar de Tissemsilt, devenu populairement célèbre à la suite de la vidéo enregistrant la torture jusqu’à la mort pratiquée contre deux chacals à cause des deux poules qu’ils lui avaient dévoré ; Juliette pour sa part, n’est pas en bonheur. « Juliette, Juliette, viens ma chérie », l’appelle doucement le vétérinaire pour que l’auteur puisse la prendre en photo. Mais après tant d’appels, Juliette boude toujours. « Elle est traumatisée et ne sort que rarement de son lac, même pour manger ; tellement fût-elle caillassée », explique le docteur. Le crocodile préfère souvent rester en eau en ces temps de canicule, gardant à peine ses yeux ou son museau à l’air libre. Alors pour mieux le voir, pas mal de visiteurs prennent des pierres, d’une demi-livre, d’un kilo, ou plus imposantes et les lancent sur la bête par-dessus les 4 mètres de haut de grillage dans le but de la faire manifester ! La faute est celle des pierres du chantier non encore achevé, disent certains Mostaganémois qui remettent en cause l’empressement des autorités dans leur démarche d’ouverture de ce parc. Or, à vrai dire, même si le projet était entièrement fini, ces déments à la peau humaine et qui sont loin d’être des enfants, auraient trouvé autres choses pour les substituer aux pierres. Comme ces gros morceaux métalliques et autres projectiles, en bois, en plastique et en autres matières, trop lourds pour être ramassés par des chérubins, trouvés au fond du deuxième bassin du crocodile une fois l’eau  fut retirée. De quoi paraphraser notre ami docteur Allel Mohamed pour se demander : « Je n'ai jamais vu de ma vie une telle situation ! Mais qui sont ces gens-là ? ‘’Zbel El Djazaîr’’ !  Ils vivent dans les ordures et sont heureux, ils tuent des animaux sans défense, ils nous polluent la vie, nous les rencontrons à chaque coin de rue, et personne ne leur dit rien. Je ne comprends pas. Ils rentrent dans le parc, ils caillassent, tuent des animaux et jouent aux nababs ! s’exclame le docteur avant de poser la question : « Mais que fait le service de sécurité du parc » ? Question à laquelle, une autre question s’impose en guise de réponse : Faut-il recruter un agent pour chaque visiteur ? D’autant que les enclos et autres cages d’animaux sont nombreux et souvent très vastes.
Tchikita, un singe à l’œil crevé !   
En continuant notre tournée à travers le joli parc animalier, le docteur Benlakhdar Ouassini explique la raison du « SOS » qu’il vient de poster sur la page facebook de l’EPIC Mostaland: « C’est pour appeler l’ensemble des Algériens au civisme à l’égard des animaux, et pas forcément la population Mostaganémoise, car on reçoit des visiteurs parmi les 4 coins du pays. Et chaque jour que Dieu fait, nous constatons des dégâts sur des animaux. Le dernier concerne la blessure d’un singe par un objet contendant au niveau de l’œil», explique monsieur Benlakhdar, (et non pas par une pierre du projet non encore achevé, ndlr). Tchikita a failli perdre son œil à cause d’un loup humain qui doit être une sous espèce par rapport au loup blanc qui somnole dans l’enclos d’à côté. Car, l’inqualifiable être humain -entre guillemets- qui a osé porté atteinte au singe, a agi par perfidie, par traitrise. En d’autres termes, il a attiré l’animal, peut être en lui miroitant des amuse-gueules, avant de lui asséner ce coup à l’angle de l’œil. Tchikita qui était plus sociable que notre société, a refusé de sortir de sa petite cage au fond de sa vaste clôture pour être photographié. Qu’est-ce qu’il racontera à sa progéniture à notre sujet, nous autres humains ?!  
Les lévriers Rex et Diana :
l’un percé et l’autre balafrée
Chose est sure, le vétérinaire Benlakhdar, son assistante Kaid Azhir Wafaa et tous les autres animaliers ont beaucoup de pain sur la planche. Wafaa, la vétérinaire assistante, l’affirme : « nous intervenons quotidiennement en traitant les animaux atteints de maladies et de blessures entre autres traumatismes engendrés par le diable-humain » ! Et de ces exemples de maltraitance d’inoffensives bêtes, il y a encore d’autres exemples. Comme les deux lévriers espagnols Rex et Diana. Ces Sloughis d’outre-mer, ne sont point agressifs ou combattants. Ils cherchent tant la chaleur humaine en rasant les grillages de l’enclos dans l’espoir d’une main affectueuse, d’une main caressante. Mais récemment, au lieu, de mains affectionnées et amicales, Rex fut perforé au niveau de l’abdomen par le biais d’un bâton en bois servant à tenir la barbe à papa ! Alors que Diana a été carrément balafrée au niveau du museau l’on ne sait par quel objet. La profonde balafre qui lui a été infligée est de deux centimètres de longueur.
Le popcorn et les troubles digestifs chez le cerf
Un peu plus loin, sur l’une des allées du parc, le petit Mohamed, 13 ans à peine, qui sera en 3eme année moyenne à la rentrée prochaine, le sac au dos plein de barquettes de popcorns, est assis sur un banc en bois. Il vend son produit à la criée, non loin de l’enclos d’un très joli cerf. Ce dernier, aux magnifiques cornes, draine une floppée de jeunes enfants en bas âge accompagnés de leurs parents, tout contents de leur acheter des barquettes de maïs. « Ils ne mesurent pas tout le danger que les popcorns et le sel causent au cerf qui s’est habitué à manger à même les doigts frêles de ces spontanés bambins ». Le vétérinaire assure que ces pratiques causent de graves troubles digestifs au cerf. Les parents qui ne sont nullement analphabètes, n’ont-ils pas remarqué les grandes affiches à l’entrée du parc, interdisant de donner toute nourriture aux animaux ?! Et l’autre petit Mohamed ? Personne n’a vu cette petite victime qui devait être chez-elle et sous contrôle parentale au lieu de s’adonner au commerce pitoyable dans un lieu pareil ? Tant de questions et d’interrogations passent par l’esprit d’un visiteur averti en visite à Mostaland.
L’Algérien est-il éduqué ?!
Enfin, à voir tant de cruauté sur les animaux, c’est à se demander si l’Algérien est éduqué ! Il faut d’abord se l’avouer pour espérer un jour trouver une solution à cette réalité que l’on cache à soi-même au nom du correctement politique à propos de l’inéducation tous azimuts qui fait des ravages. A partir de là, on pourra comprendre un jour, que la cruauté envers un animal est souvent divisée en deux catégories : active et passive. La cruauté passive est un état de négligence, dans lequel un manque d'agissement est plus fatal que l'agissement en lui-même.

 


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