Un «nouveau» gouvernement dans la cacophonie



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Comme pour tout ce qui touche à ce chaotique 4e mandat, l’annonce, hier, du nouveau-ancien gouvernement n’a pas dérogé à la règle. Commençons par les faits les plus marquants. D’abord, ce qui est officiel, c’est que la présidence de la République (le Président ne s’étant pas officiellement ou publiquement exprimé depuis 2012) a remanié l’équipe du gouvernement sortant de Abdelmadjid Tebboune, 48 heures après la décapitation de cet Exécutif ; l’ancien Premier ministre ayant été remercié alors qu’il n’a même pas bouclé trois mois d’exercice pour s’être attaqué aux puissances de l’argent qui veulent devenir le pouvoir. Vingt-quatre ministres gardent leur poste et quatre autres, et non des moindres, sont débarqués : Youcef Chorfa à l’Habitat cède son poste à un wali (encore) Abdelwahid Temmar ; Mahdjoub Bedda, à l’Industrie, est remplacé par Youcef Yousfi, expert en énergie avant d’être bombardé diplomate, puis conseiller à la Présidence, défenseur acharné du gaz de schiste quand il était aux commandes de l’Energie ; et enfin Ahmed Saci, au Commerce, se voit remplacé par Mohamed Benmeradi, ex-ministre, un des pères de l’accord sur l’usine Renault (un bel échec) et aussi ex-conseiller à la présidence de la République comme son camarade Yousfi. Ces deux derniers ont donc passé du temps à la présidence de la République comme conseillers (3 ans pour Benmeradi et deux ans pour Yousfi dont le «grade» était «ministre conseiller») du chef de l’Etat ! Ces deux hauts fonctionnaires d’une compétence avérée, ramenés dans la valise de déménagement d’Ouyahia d’El Mouradia vers le palais du Dr Saâdane, devront à eux deux nous redessiner la nouvelle feuille de route de l’économie algérienne. Mais certainement pas en touchant aux véritables lignes rouges : le lobby des importateurs, les concessionnaires automobiles, le foncier et les commandes publiques destinées à la prébende. Incompréhension L’autre fait marquant, qui aurait pu être anecdotique, est l’incroyable quiproquo à l’annonce par l’agence officielle APS de la liste des membres du gouvernement : Messaoud Benaggoun, l’éphémère ministre du Tourisme (sa nomination et son dégommage express étaient déjà un signe de cacophonie des institutions) est mentionné dans la liste ! Choc et incompréhension submergent les réseaux sociaux avant que l’ironie, sinon le désespoir vu l’état des institutions n’en prennent le relais. Mais le pire, si ce n’est que le ministre maintenu Hacène Mermouri a eu des sueurs froides, est que l’erreur, selon nos sources, ne provient pas de l’APS, mais de la présidence de la République qui, dans l’ambiance actuelle d’opacité et d’improvisation, si ce n’est de confusion des prérogatives,  s’est trompée en opérant un copier-coller à la va-vite. Voilà notre «nouveau» gouvernement qui devra gérer la crise, les locales, une chaude rentrée sociale, la guerre menée contre notre pays pour le transformer en comptoir colonial.  


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