Ces cafouillages au sommet de l’État qui écornent gravement l’image du pays



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L’annonce de la nomination éphémère du ministre du Tourisme, Messaoud Benagoun, dont le premier limogeage en mai dernier n’a pas encore livré tous ses secrets, révèle toute l’ampleur du cafouillage qui règne actuellement au sommet de l’État.

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On a peine à croire, en effet, qu’il s’agisse d’une erreur de transcription de la part de l’agence officielle, auquel cas des sanctions doivent tomber. D’autant qu’un cas similaire s’est produit en mai 2015. On se rappelle, la présidence de la République, dans la foulée d’un remaniement Gouvernemental, avait annoncé la nomination de Ramtane Lamamra comme « ministre des Affaires étrangères » et Abdelkader Messahel, « ministre des Affaires maghrébines, des Affaires africaines et de la Coopération internationale ». Avant qu’elle ne se ravise quelques jours plus tard pour préciser que Lamamra est « ministre d’État, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale », tandis que Messahel est « ministre Chargé des affaires maghrébines, africaines et de la Ligue des États arabes ».

Ce cafouillage dont l’épicentre se trouve à la présidence de la République n’est bon ni pour l’institution présidentielle ni pour l’image qu’elle renvoie désormais auprès de l’opinion. Il suffit de voir les réactions en cascade sur la toile, où la dérision le dispute à la honte, pour se rendre compte de la manière dont nos concitoyens observent le triste spectacle qui s’est offert sous leurs yeux incrédules.

Pire encore, ces tâtonnements répétitifs sont loin de rassurer nos partenaires étrangers qui s’interrogent désormais ouvertement sur l’avenir du pays.

« Si le choix d’intégrer l’Algérie au sein du mécanisme d’alerte précoce (système qui surveille des pays à fort potentiel d’instabilité) a pu susciter des réserves de la part des autorités, il est néanmoins permis de s’interroger sur l’avenir politique du pays. La question de la succession du président Bouteflika reste ouverte, aucune alternative n’apparaissant clairement aujourd’hui. L’opacité des conditions du renvoi du premier ministre Sellal a contribué, à ce titre, à renforcer certaines inquiétudes sur l’avenir du pays. La lenteur à mettre réellement en œuvre une transition économique trouve un prolongement dans le domaine politique, les deux étant indubitablement liés », avait noté, fin juillet dernier, un rapport du Sénat français.

Curieusement, ce rapport n’a suscité aucune réaction de la part d’Alger, ni des partis proches du pouvoir comme le FLN ou le RND. Pour moins que ça, les AE ont réagi à des rapports d’ONG, y compris à ceux du département d’État.

Fiasco du Forum africain de l’investissement en décembre dernier à Alger, limogeage d’un ministre deux jours après sa nomination fin mai, des décisions envoyées au Premier ministre en son absence, interrogations sur la paternité de certaines décisions, limogeage d’un Premier ministre moins de trois mois après sa nomination, sont autant de signes qui écornent gravement l’image du pays.

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Dans de telles conditions de gouvernance, conjuguées à la corruption endémique, les soucis sécuritaires, les lourdeurs bureaucratiques et les carcans juridiques, il serait illusoire d’ambitionner de peser dans les dossiers internationaux, ni d’attirer les investisseurs, encore moins de promouvoir la destination Algérie.

À moins de deux ans d’une élection présidentielle problématique, l’image du pays est loin de rassurer.

Ces cafouillages au sommet de l’État qui écornent gravement l’image du pays


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