L’Opep se réunira aujourd’hui à Vienne

Quel impact sur le marché ?



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L’Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep), qui se réunira aujourd’hui à Vienne, en Autriche, sera une fois de plus au centre des préoccupations des places de cotation de l’or noir. La rencontre mensuelle de suivi de l’accord, qui devra examiner la situation de l’offre et statuer sur la discipline des membres de l’organisation, fait suite à la réunion technique tenue à Abu Dhabi au début du mois. Selon un communiqué diffusé par l’OPEP alors, les Emirats arabes unis, l’Irak, le Kazakhstan et la Malaisie, auditionnés pour non-respect de leurs engagements, avaient exprimé «leur soutien pour le mécanisme de surveillance de l’accord et leur volonté de coopération pour atteindre leurs objectifs». Il est à savoir que le taux de conformité aux coupes est tombé à 86% en juillet, soit le niveau le plus bas depuis janvier 2017, selon un sondage de Bloomberg, ce qui a induit une baisse d’environ 9% de la valeur du brut cette année en raison des signes de l’augmentation de l’offre mondiale dont la courbe ascendante a érodé l’optimisme quant à un rééquilibrage durable du marché. Lors de la rencontre qui s’ouvrira aujourd’hui à Vienne, il est attendu de la part de l’Opep, qu’elle donne un signal fort au marché, en montrant sa détermination à éponger le surplus de production constaté malgré l’accord de limitation renouvelé en juin 2017. Un certain scepticisme entoure cependant d’ores et déjà cette réunion au vu des données de l’Agence internationale de l’énergie montrant que les stocks dans les pays industrialisés pourraient rester trop approvisionnés même après la fin de 2018. «Il est difficile d’imaginer que quoi que ce soit d’exceptionnel sortira de cette réunion, qui a lieu à peine deux semaines après celle d’Abu Dhabi», ont estimé, par ailleurs, certains analystes cités par les agences de presse. «En revanche, des informations pourraient ressortir sur la situation en dehors de l’accord. L’effort diplomatique de l’Arabie Saoudite envers l’Irak pourrait empêcher ce dernier de se diriger vers la sortie», ont-ils ajouté. Selon une analyse de l’agence Bloomberg, l’objectif de l’OPEP consistant à rééquilibrer le marché pétrolier, en tentant de mettre fin à trois années d’offre excédentaire, n’a pas encore porté ses fruits. Au cours de la première moitié de l’année, les efforts de l’organisation ont été compromis par la reprise de la production de la Libye et du Nigeria — membres exemptés de l’accord — et l’augmentation de la production de schiste des Etats-Unis. La situation pourrait s’améliorer au 2e semestre, mais Goldman Sachs Group Inc. et l’Agence internationale de l’énergie s’attendent malgré tout à ce que la demande dépasse considérablement la production. Il est à rappeler que les cours du pétrole ont clôturé la semaine dernière la cotation sur une bonne note, la semaine ayant été marquée par une hausse de la production américaine, mais aussi une baisse des stocks de brut. Sur l’InterContinental Exchange (ICE) de Londres, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a fini à 52,72 dollars, en hausse de 1,69 dollar par rapport à la séance de jeudi.  


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