Noureddine Boukrouh exhume sa lettre adressée au président Bouteflika en 1999



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Noureddine Boukrouh a publié encore une fois, ce mercredi 23 août, la lettre qu’il avait écrite au président Abdelaziz Bouteflika après son élection en 1999.

« Le jour de la proclamation des résultats officiels de l’élection présidentielle d’avril 1999 par le Conseil constitutionnel, j’ai fait remettre cette lettre en mains propres par le défunt Larbi Belkheir à M. Abdelaziz Bouteflika », écrit l’ancien ministre sur sa page Facebook.

« Dix-huit ans après, ce message résonne dans sa conscience et dans la nôtre comme la preuve qu’il a fait le choix entre le bien qu’il pouvait faire au pays et le mal contre lequel je l’avais mis en garde », ajoute-t-il.

Qu’est-ce que Boukrouh, ancien ministre du Commerce, avait écrit dans sa lettre à Bouteflika ? Extraits.

« C’est à vous, Monsieur le Président, qu’il incombe de conduire notre nation vers le salut. Notre pays a trop longtemps souffert de l’ignorance de ses dirigeants, lesquels ont, pour la plupart, consacré leurs maigres ressources mentales et intellectuelles à manigancer et à intriguer pour acquérir ou sauvegarder un statut illusoire, au lieu d’accomplir un rôle dont ils n’avaient aucune idée et pour lequel ils n’étaient assurément pas faits… », écrivait Noureddine Boukrouh dans sa lettre qu’il qualifie de « naciha » (conseil).

« Aujourd’hui que le sort vous a désigné pour présider à nos destinées à l’orée du troisième millénaire, il vous faudra mettre au service de cette mission votre conscience, votre expérience et vos compétences », avait-il demandé.

« Éduquez le peuple, éveillez-le, réformez son État, son école, son université ; frappez son imagination, secouez son esprit, soulevez son âme, donnez aux Algériens le sens du devoir, inculquez-les les notions de mérite et de dévouement ; nettoyez la justice et l’Administration (…) ».

Noureddine Boukrouh rappelait à Abdelaziz Bouteflika que « c’est de leur plus haut responsable que les citoyens d’un pays attendent d’habitude l’exemple et l’indication du chemin à suivre. Ils sont inconsciemment portés à attendre de lui les gestes symboliques, les preuves de sa sincérité et les manifestations de sa compétence. Vous avez parlé ‘d’esprit chevaleresque’, donnez-en des illustrations concrètes, montrez que vous êtes magnanime tout en étant intraitable… ».

L’ancien ministre évoquait dans sa missive la réconciliation qui devait être concrétisée « à condition qu’elle ne soit pas comprise comme une reconnaissance de l’efficacité du recours à la violence pour faire valoir des thèses ».

« Car, sitôt la paix obtenue avec ceux-ci, ceux-là seront tentés de prendre leur place au maquis et d’attendre que vienne le président qui leur offrira ‘rahma’ et ‘réconciliation’ », avait prévenu M. Boukrouh pour qui le pays « ne pourra pas survivre à une autre guerre civile ». « Nul ne pourra alors éviter l’intervention armée de l’étranger pour nous aider à ‘régler’ nos problèmes… », avait-il insisté.

L’ancien ministre avait mentionné une citation des mémoires de Nixon, un ancien président américain : « un ennemi est un ami que je n’ai pas rencontré ». « Cette sentence vaut aussi bien pour vous qu’à votre propos. La majorité des Algériens actuels ne vous connaissent pas. Ils ne vous ont pas rencontré et ne savent de vous que ce qu’ils ont entendu ou lu sur vous. Vous êtes aujourd’hui en face d’eux, vous avez l’occasion de vous faire connaître d’eux pour ce que vous êtes réellement et, selon ce qu’ils découvriront, ils seront vos amis ou vos ennemis », avait-il souligné.


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