Du réchauffé en attendant les mécanismes d’application



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A la lecture du plan d’action du gouvernement adopté le 7 septembre en Conseil des ministres, un document de 58 pages scindé en cinq parties, l’on relèvera une large part consacrée à la situation financière du pays, mais aussi aux risques encourus dans ce cadre. Pour le reste, les propositions n’ont rien de nouveau par rapport à ce qui a déjà été suggéré auparavant dans les précédents programmes. La feuille de route examinée et adoptée évoque ainsi plusieurs mesures face à la situation délicate que traverse le pays sur le plan financier, et ce, dans le but d’assurer la soutenabilité de la dépense publique, de réformer la gestion de la dépense publique, d’assurer une répartition équitable des transferts sociaux au bénéfice de la population, de stimuler l’activité économique et enfin de restaurer, à moyen terme, l’équilibre du budget de l’Etat. A cet effet, comme annoncé à plusieurs reprises, hormis l’introduction du financement non conventionnel à travers un projet de loi portant amendement de la loi sur la monnaie et le crédit (à titre exceptionnel, pour une période transitoire de 5 années) pour permettre au Trésor d’emprunter directement auprès de la Banque d’Algérie, le gouvernement Ouyahia a inscrit parmi ses priorités plusieurs points. Il s’agit de la réforme de l’administration fiscale pour améliorer les recouvrements, la mise en place de la fiscalité locale, une gestion pluriannuelle du budget de l’Etat, une rationalisation des dépenses publiques, limitant les dépenses de fonctionnement au maximum, au niveau des recettes de la fiscalité ordinaire uniquement et une réforme de la politique des subventions publiques. Sur un autre plan, le gouvernement s’engage à améliorer la gouvernance à tous les niveaux, ainsi que l’efficacité, la rentabilité et la compétitivité des banques. De même pour la modernisation de la sphère commerciale, à travers notamment la régulation du marché, la mise en place de dispositions de sauvegarde destinées à réduire la facture des importations, la promotion des productions locales en substitution aux importations, la promotion des exportations. Autres engagements : la stabilisation du cadre juridique et réglementaire de l’activité économique, de sorte à donner de la visibilité aux opérateurs. Une manière de reconnaître justement l’instabilité dans ce domaine, comme ne  cessent de le faire remarquer les opérateurs économiques algériens et les partenaires de l’Algérie. Au chapitre du climat des affaires, au menu des actions de l’Exécutif d’Ouyahia, l’on compte la levée des entraves et pesanteurs bureaucratiques qui persistent sur le terrain, au détriment de la dynamique de l’investissement. «A ce titre, et à l’exception des projets d’investissements majeurs et des investissements avec des partenaires étrangers qui demeureront du ressort des organes nationaux en charge de l’investissement, les procédures et autorisations liées à l’investissement seront décentralisées au niveau des wilayas», précise le document. Dans ce contexte, l’Agence nationale de développement de l’investissement (ANDI) mettra au niveau opérationnel adéquat ses structures déconcentrées au niveau des wilayas. Il en sera de même pour toutes les autres autorités administratives impliquées dans le processus d’investissement. Au titre de l’accompagnement des entreprises, le gouvernement promet de travailler pour la dynamisation de la mise à niveau des petites et moyennes entreprises. Un chantier lancé depuis des années et qui a déjà fait objet de divergences entre les membres du gouvernement, sans toutefois donner les résultats escomptés. Ce sont autant de points sur lesquels s’engage le pouvoir, qui sont en débat depuis plusieurs mois et sur lesquels les experts et les think tanks (Care et Nabni) ont déjà travaillé en soumettant aux pouvoirs publics une série de suggestions sans être prises en charge. Le Cercle d’action et de réflexion autour de l’entreprise (CARE)  a, à ce titre,  remis au Premier ministère ses propositions portant sur l’amélioration du climat des affaires en misant sur la concertation Etat-entreprises, et ce, en prévision de la prochaine tripartite. Les propositions de ce cercle concernent cinq axes : gouvernance et action de l’Etat, compétitivité des entreprises, financement, fiscalité et capital humain. Au total, 38 mesures ont été soumises au débat. Parallèlement, un Observatoire du climat des affaires (OCA) est lancé dans le cadre de ce projet.  


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