Nourredine Boukrouh accuse Said Bouteflika et Ahmed Ouyahia



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Nourredine Bourouh n’as pas attendu longtemps pour répondre au président de l’APN Said Bouhadja. L’ancien ministre et fondateur du PRA a réagi ce dimanche soir aux déclarations faites par le président de l’APN dans la matinée, en marge de la présentation du Plan d’action d’Ouyahia. Dans une déclaration adressée à TSA, M. Boukrouh liste les menaces de poursuites judiciaires à son encontre depuis quelques jours.

Il commence par le porte-parole RND Seddik Chihab, qui “s’indignait dans une émission sur la chaîne officieuse de la présidence de la République, « Ennahar TV » que « la justice, qui se met d’habitude en branle pour beaucoup moins que ça », n’ait pas encore ouvert une procédure judiciaire contre ma personne au motif que j’aurais porté atteinte à un « symbole de l’État », le président de la République.”Il termine par les déclarations du président de l’APN Said Bouhadja, faites ce dimanche matin “qui, dans un discours en plénière dans hémicycle a cru devoir fustiger ceux qui s’en prennent aux « symboles de l’État » sans me nommer, mais toute l’assemblée avait compris.”Pour lui, “tout cela ne relève pas du hasard, mais d’une offensive concertée”.

Nourredine Boukrouh poursuit en remarquant, que “depuis une quinzaine de jours, de petits, moyens et grands médias connus pour être des marionnettes entre les mains de Saïd Bouteflika et Ahmed Ouyahia, en échange de la publicité étatique, se dépensent en infamies, insultes, accusations et diffamations, non seulement contre moi, mais contre ma famille jusqu’à mon vénérable grand-père décédé il y a près de quarante ans, et qui aurait été, selon ces crapules, un « gaïd »“.

Et de s’interroger : “Vais-je pour autant les poursuivre en justice ? Non ! Car quel tribunal de notre pauvre pays accepterait une plainte contre la présidence de la République et le Premier ministère d’où partent ces ordres et ces « informations » ? Quel média, pour ne prendre qu’un exemple, connait l’identité des ceux qui rédigent les discours du Président ? Or l’un d’eux a donné les noms de deux conseillers justes pour nier que moi je lui en aurai écrit. Seul Saïd Bouteflika ou Ouyahia peut avoir divulgué ces noms”.

Boukrouh affirme qu’il s’”attends donc en toute logique à ce que d’un moment à l’autre tombe un communiqué du Parquet annonçant à l’opinion publique plus ou moins préparée par ces trois relais l’ouverture d’une procédure judiciaire contre moi dans le but de me faire taire et de casser l’initiative politique que j’ai lancée“. Il rappelle avoir vécu un “scénario semblable” en 1989.

“Sauf qu’en ce temps-là ce n’étaient pas le Président en personne et un de ses frères qui couraient après moi, mais juste le général Betchine, créateur du RND. Ouyahia était chef du Gouvernement et le président de l’Assemblée nationale, qui avait fait des déclarations contre moi en plus méchant que l’actuel, était Bensalah. Les présidents de la République passent, le personnel de service demeure. Ce sont eux les « constantes de la Nation »“, remarque-t-il.

Boukrouh ajoute que “dans une affaire judiciaire de ce genre, il y a d’un côté le plaignant (personne physique, morale ou représenté par le ministère public) qui a subi un préjudice moral ou matériel, et de l’autre l’auteur du préjudice. L’accusation qui m’est adressée repose sur mes écrits où j’envisageais l’hypothèse, au vu de ce qui s’est passé en août dernier (manière dont a été limogé Tebboune), que le président de la République ne serait pas seulement malade physiquement, mais aussi mentalement“.

Anticipant sur des poursuites judiciaires, Boukrouh tente d’imaginer la suite des événements. “Le tribunal qui aura à me juger devra établir si mes déclarations sont fondées ou non, si elles relèvent du jugement de valeur offensant ou, au contraire, d’un jugement de réalité qu’un citoyen, et a fortiori un homme politique, est en droit  d’émettre quand elles ne sont pas dictées par des motivations personnelles, mais par l’intérêt général“, explique-t-il.

Et d’ajouter : “Sur quelles bases le fera-t-il ? En s’en tenant au ouï-dire ? À ce qui se dit sur le « très bon état physique et mental » du chef de l’État ? Ce n’est pas une preuve matérielle ou testimoniale aux yeux du droit, mais juste une rumeur”. Mais, souligne-t-il, “le juge ne peut pas requérir la présence du plaignant, ni procéder à une confrontation entre les parties étant donné la qualité et l’état physique de la partie qui s’estime lésée“.

Poursuivant, il affirme que “la seule manière qui reste de prouver que ce que j’ai dit est faux est de constater l’état du plaignant en s’aidant de l’expertise médicale à laquelle je pourrais opposer une contre-expertise“.

“Il me semble que c’est comme ça que ça se passe dans les tribunaux, sauf si notre justice « indépendante » sera encore une fois instrumentalisée pour dire le non-droit et condamner un innocent parce que le calife l’a ordonné. Je n’accepte pas que notre pouvoir, après avoir recouru au « financement non conventionnel » recoure à la « justice non conventionnelle »”, ironise-t-il.

Boukrouh ne s’arrête pas là. Il affirme que “sans être médecins ou magistrats, nous savons tous qu’une maladie lourde peut déteindre sur le moral et le mental“. “Est-ce attenter à la dignité d’une personne que de décrire son état au vu de sa condition réelle et de son comportement ? Qu’a à voir un diagnostic médical avec le respect ou l’irrespect ?“, s’interroge-t-il.

Pour Boukrouh, “un chef d’État en possession de ses esprits ne viole pas la Constitution pour s’accorder deux mandats auxquels il n’avait pas droit avant de rétablir, après le quatrième, leur limitation à deux. Même si la Nation a laissé faire.Pour lui, “un homme dans sa situation ne devrait pas être à de telles fonctions alors qu’il compte y rester jusqu’à la limite de sa vie, ce qui est en soi une preuve d’altération mentale“.

Pour mieux défier ses détracteurs et montrer qu’il ne contraint pas leurs menaces de poursuites judiciaires, le fondateur du PRA réitère ce qu’il a dit sur le président Abdelaziz Bouteflika. “Cela fait des années qu’on l’entrevoie à peine et ne l’entend guère. Il n’est plus en mesure d’assurer les lourdes responsabilités dévolues à un « symbole de l’État ». Avec lui, c’est l’État qui n’est plus qu’un symbole et est tombé entre des mains inconnues ; c’est la Nation qui est malade de la maladie du« symbole »“.

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