L’inflation s’établit déjà à près de 6%



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L’inflation continue de se maintenir à des niveaux élevés, alors que le gouvernement s’apprête à actionner la redoutable planche à billets pour financer le déficit budgétaire de l’Etat. L’Algérie a enregistré un taux d’inflation de 5,9% sur un an en août dernier, alimenté par une importance hausse des prix des biens alimentaires, a fait savoir l’Office national des statistiques (ONS), cité hie par l’agence APS. Dans le détail, les prix des biens alimentaires ont affiché une hausse de 3,6% induite essentiellement par l’augmentation des prix des produits agricoles frais. En effet, les prix des produits agricoles frais ont bondi de 7,5% en raison, essentiellement, de la hausse des prix de certains d’entre eux, tels les fruits (+21,6%) et les légumes (+25,2%). Par contre, des baisses ont été enregistrées pour la viande blanche (-5,2%) et les poissons (-2,3%). Concernant les prix des produits alimentaires industriels (agroalimentaires), ils ont connu une augmentation modérée de 0,1%. Pour les prix des produits manufacturés et ceux des services, ils ont enregistré une hausse de 0,3%. Par groupe de biens et services, une hausse a été relevée dans les prix des meubles et articles d’ameublement (+1,2%) et de la santé-hygiène corporelle (+0,9%), tandis que le reste s’est caractérisé soit par des variations modérées, soit par des stagnations, selon l’ONS. Après deux années consécutives de baisse, en 2013 et 2014, le taux d’inflation est reparti à la hausse pour s’établir à 6,4% en 2016, contre 4,8% en 2015. La recrudescence, ces derniers mois, des tensions inflationnistes, qui minent fortement le pouvoir d’achat des Algériens, intervient dans un contexte de crise financière inquiétante, due à la chute brutale des cours de l’or noir depuis 2014. Alors que les caisses de l’Etat sont quasi vides, les autorités algériennes comptent recourir au «financement non conventionnel», selon les termes du Premier ministre, Ahmed Ouyahia. Plus concrètement, il s’agit d’autoriser, «à titre exceptionnel» et pour une période de cinq ans, la Banque d’Algérie à prêter directement au Trésor public, afin de permettre à ce dernier de financer les déficits du budget de l’Etat, de financer la dette publique interne et d’allouer des ressources au Fonds national de l’investissement. Mais de nombreux experts et opposants dénoncent une solution de facilité qui ne fait que retarder l’apparition des effets de la crise, puisqu’elle ne fera que porter l’inflation à des niveaux encore plus élevés, faire reculer le pouvoir d’achat des citoyens et déprécier davantage la valeur de la monnaie nationale. Interrogé jeudi dernier sur le choix risqué du gouvernement, le Premier ministre s’était montré rassurant. «Il n’y aura pas d’inflation, ni à quatre chiffres ni à deux chiffres. En tout cas, le gouvernement est là et les experts sont là. D’ici trois à six mois, on va voir si cette décision est juste ou pas», a-t-il indiqué à l’issue de l’adoption du plan d’action de son gouvernement.  


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