Pétrole

vers une hausse durable des cours ?



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Le baril de Brent (référence pour le pétrole algérien) flirte ce mardi 26 septembre avec les 60 dollars, soit son plus haut depuis juillet 2015. Cette tendance haussière est le résultat de plusieurs facteurs : d’abord la possible prolongation de l’accord Opep et l’inclusion de nouveaux pays participant à cette limitation de la production d’or noir (la Libye et le Nigeria), mais également du possible blocage des exportations de pétrole du Kurdistan irakien par la Turquie. Lundi, le président turc Erdogan a en effet menacé de stopper les exportations pétrolières via la Turquie.

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Bien que le risque géopolitique est un élément déterminant dans la hausse des cours ces dernières heures (si la menace d’Ankara est mise à exécution plus de 500.000 barils par jour exportés par le Kurdistan irakien ne seront plus sur le marché), il n’est pas la seule explication. « Il y a des fondamentaux. La demande est meilleure que prévu en Inde, en Chine, mais aussi en Europe », détaille pour TSA Alexandre Andlauer, analyste pétrole et gaz chez AlphaValue.

Alors que les observateurs tablaient sur une demande mondiale de pétrole pour 2017 de 1,2 million de barils par jour, les prévisions ont été revues à la hausse avec 1,6 mbj (soit 400.000 à 500.000 barils de plus). Cette demande plus forte que prévu contribue à réduire les stocks et à l’accélération du rééquilibrage du marché.

Dans le même temps, l’accord de réduction de l’Opep de novembre 2016, globalement respecté, a finalement permis de participer à la réduction de l’offre mondiale d’or noir et de soutenir les cours au troisième trimestre.

Hausse relative 

Dans un contexte où l’offre et la demande se rééquilibrent enfin, des spécialistes parient sur un prix du pétrole à la hausse dans les prochains mois. « Nous voyons le marché aller bien au-delà des 60 dollars (le baril) pour une raison simple… une demande étonnement solide », a ainsi assuré ce mardi Adi Imsirovic, responsable du trading sur le pétrole chez Gazprom Marketing and Trading, à la conférence S&P Global Platts APPEC à Singapour.

Il faut néanmoins être prudent car plusieurs éléments laissent à penser qu’une hausse des prix de l’or noir est peu probable malgré une demande soutenue.

Certes, le nombre de forages pétroliers outre-Atlantique a baissé ces trois dernières semaines selon les chiffres du groupe de services pétroliers Baker Hugues. Mais cette diminution n’est pas pour autant synonyme de repli de la production américaine. Pour Alexandre Andlauer chez AlphaValue, il faut en effet tenir compte des « puits non complétés », c’est-à-dire des sites provisoirement à l’arrêt faute d’équipes de fracking. Les chiffres de l’agence américaine d’information sur l’énergie (IEA) relèvent 7048 « puits non complétés » en août, contre 6817 en juillet. Dans un contexte de prix à la hausse, ces sites à l’arrêt pourraient reprendre leurs activités de forage.

De plus, si le scénario d’un prolongement de l’accord de l’Opep au-delà du 31 mars 2018 est possible, il n’est pas certain que les membres du cartel s’entendent sur une réduction plus importante des quotas de production. D’un côté, l’Arabie saoudite, chef de file de l’Opep, aurait tout intérêt à réduire la production pour que les cours se maintiennent à un niveau élevé au moment de l’introduction en Bourse de Saudi Aramco. Mais « son effort est déjà grand et les pertes de parts de marché vis-à-vis des États-Unis seraient trop importantes », rappelle Alexandre Andlauer.

Pétrole : vers une hausse durable des cours ?


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