Se faire hospitaliser coûtera désormais plus cher



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Hormis l'hébergement et la restauration du malade, l'Etat n'est plus à même de supporter certaines charges profitant aux hospitalisés dans les hôpitaux publics, crise financière oblige. Le transport des malades et autres prestations, telles que l'échographie, la radioscopie analyses seront et désormais, à la charge des patients. La crise financière frappe désormais un secteur vital, celui de la santé.

Les patients qui sont hospitalisés dans les hôpitaux publics devront, dorénavant, se débrouiller pour assurer les frais de transport liés l'hospitalisation (entrée et sortie de l'hôpital et séances médicales), quelle que soit la durée de l'hospitalisation (complète, partielle ou ambulatoire). De plus, les séances d'échographie, radioscopie (imagerie médicale) et les analyses seront à la charge des patients. Un véritable calvaire pour les personnes hospitalisées, surtout pour celles qui ne possèdent pas de carte Chifa, car l'ensemble des frais ne seront pas remboursables. La santé en Algérie sera désormais loin d'être gratuite. La crise financière a balayé cette gratuité que l'Etat considérait comme son cheval de bataille dans le cadre de sa politique sociale.

De plus en plus de directeurs d'établissements de santé publique ont décidé de s'abstenir de prendre certaines mesures au profit des malades car il s'agit pour eux de charges « secondaires ». Par exemple, il n'est plus question de transporter gratuitement les hospitalisés dans des ambulances vers d'autres hôpitaux publics ou établissements privés en vue de faire des analyses, une radioscopie, etc. Cette nouvelle démarche, qui s'inscrit dans le cadre de la politique de l'austérité décidée par l'Etat, permettra la diminution des frais aux hôpitaux publics en ces temps de crise. Ainsi les hôpitaux publics n'auront plus le droit de prendre en charge les malades en matière de transport (ambulance), D'autre part, tout ce qui concerne la radioscopie, les analyses et le scanner sera désormais effectué par d'autres structures de santé, parfois privées, et sera à la charge du malade.
Mises à exécution depuis seulement quelques jours dans les hôpitaux de la capitale, ces nouvelles mesures ont déjà coûté cher aux Algériens. Beaucoup de patients ont été contraints d'appeler leurs proches pour venir les transporter vers d'autres structures de soin et de santé en vue de contrôles médicaux, et ce à la demande de leurs médecins. Les administrations des hôpitaux publics ont fait savoir qu'ils ne peuvent désormais plus assurer le transport des patients ni même assurer les autres démarches médicales vu l'absence de moyens financiers et matériels. Du coup, les patients qui séjournent dans les hôpitaux publics, dont beaucoup viennent de loin, ont été forcés de payer des frais supplémentaires, beaucoup plus importants que ceux prévus. C'est le cas au centre hospitalo-universitaire (CHU) de Ben Aknoun, et ce dans les différents services. A titre d'exemple, au service de rééducation fonctionnelle et à ou celui de rhumatologie, les patients ont été obligés de chercher un moyen de transport pour faire des radios, des scanners, des échographies et autres analyses dans d'autres structures de santé, privées et publiques, et ce à la demande de leurs médecins, l'hôpital de Ben Aknoun n'ayant plus les moyens financiers pour assurer de telles charges.

C'est l'austérité, expliquent les médecins à leurs patients. Cette nouvelle mesure « urgente » vu la situation financière des hôpitaux, très affectée par la crise financière qui s'abat sur le pays après la chute du prix du pétrole, a touché de plein fouet les plus vulnérables d'entre eux. Certains malades que nous avons rencontrés au cours de la semaine dernière nous ont expliqué avoir payé eux-mêmes de grosses sommes d'argent. Hospitalisée comme de nombreuses malades, une jeune femme d'Ouled Fayet, la quarantaine, souffrant de la maladie de Biermer, a été contrainte de payer des prestations médicales dans le cadre de son traitement imposé par son médecin. « En tout, j'ai déboursé 55 000 DA. J'ai fait une échographie, des analyses à la pelle et les radioscopies dans d'autres structures de santé à la demande des médecins », explique une jeune patiente hospitalisée depuis plus d'un mois à l'hôpital de Ben Aknoun au service rhumatologie.

Le cas de cette jeune patiente est loin d'être unique. Certains ont payé plus de 30 millions de centimes depuis leur hospitalisation dans les hôpitaux publics. « A chaque fois, les médecins me demandent de faire de nouvelles analyses et autres démarches dans le cadre de mon processus de soin, et à chaque fois, je dois encore payer de nouveaux frais. Des frais que l'hôpital public doit prendre en charge car les soins sont gratuits dans le pays. En tout cas, c'est ce que nous dit l'Etat », déplore une patiente de Souk Ahras, actuellement hospitalisée au CHU Ben Aknoun.


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