Algérie-Russie

une Glasnost dans les affaires



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L'Algérie et la Russie ont les « possibilités de développer un partenariat mutuellement avantageux dans beaucoup de domaines », a indiqué le Premier ministre russe Dmitri Medvedev, qui effectue depuis hier une visite officielle de deux jours dans notre pays.

Dans un entretien à l'agence officielle APS, Medvedev a souligné que notre pays est « un partenaire fiable, au rôle clé dans le continent africain ».

Il dira que les deux pays envisagent, à l'occasion de cette visite, de signer plusieurs accords de partenariat dans différents domaines, convaincu que l'Algérie et la Russie « ont les possibilités pour développer leur partenariat », citant le rôle clé de la commission intergouvernementale mixte russo-algérienne de coopération commerciale, économique, scientifique et technique qui a tenu sa 8e réunion en septembre dernier à Alger.

Cette commission intergouvernementale a permis aux deux parties de tracer “des projets de coopération dans les domaines de l'industrie, des transports, du bâtiment, de la géologie, de l'agriculture, de la santé publique, de la science, de l'espace et de l'informatique”, a rappelé M. Medvedev, confirmant la disponibilité de son pays à “offrir le soutien à nos partenaires algériens qui travaillent actuellement à transformer leur pays en centre industriel et énergétique régional de l'Afrique du Nord”.

Le Premier ministre russe a indiqué que juste après la tenue à Alger de la 8e réunion de la commission intergouvernementale bilatérale, des représentants de grandes entreprises russes telles que Gazprom, Transneft, Novatek, Inter RAO - Engineering, Ouralvagonzavod et beaucoup d'autres se sont rendus en Algérie avec une mission d'affaires.

Après avoir rappelé que la déclaration de partenariat stratégique, signée en 2001, a donné une nouvelle impulsion aux relations bilatérales, « de l'énergie à la politique internationale », il a indiqué que ce partenariat a toutefois commencé « depuis plusieurs décennies ».

Evoquant la guerre de libération de l'Algérie contre le colonialisme français, Medvedev a rendu hommage aux Algériens qui “défendaient leur droit de mener une vie libre et de construire leur État indépendant. Cette aspiration à l'indépendance et la volonté de réussir rapprochent nos peuples”.

Le Premier ministre russe a mis l'accent en outre sur le soutien apporté par son pays à “l'Algérie nouvelle”, dans la formation des cadres au lendemain de l'indépendance.

Reconnaissant que la chute de l'URSS “a malheureusement mis fin à de nombreux projets ambitieux”, Dmitri Medvedev a indiqué : “Nous rattrapons actuellement ce retard. Je suis certain que ma visite en Algérie servira à renforcer davantage l'amitié et le partenariat mutuellement avantageux entre la Russie et l'Algérie (...) Depuis des années, l'Algérie fait partie des partenaires commerciaux et économiques principaux de la Russie en Afrique et dans le monde arabe”.

Evoquant la similitude des positions de l'Algérie et de la Russie sur plusieurs questions d'actualité internationale, Medvedev a fait remarquer que les deux pays se prononcent “pour le renforcement du rôle central de l'Onu et de son Conseil de sécurité dans le maintien de la paix et de la sécurité, pour la multipolarité”, ajoutant que les deux Etats sont “solidaires dans l'affirmation que les conflits régionaux doivent être résolus par les moyens diplomatiques, sur la base de la Charte de l'Onu et du principe de primauté du droit international”.

Medvedev a souligné que les deux pays ont « des positions très proches sur le fait que les peuples de toutes les régions peuvent et doivent décider eux-mêmes de leur sort, résoudre eux-mêmes leurs problèmes intérieurs de manière pacifique, sans violence, par le dialogue et en s'appuyant sur le droit.

Aucune ingérence extérieure n'est ici acceptable ». Pour lui, il s'agit du « seul moyen de résoudre les conflits en Syrie, en Libye, au Yémen et au Mali.
C'est le seul moyen de libérer les populations des tragédies et des guerres, de leur offrir une chance de vivre une vie normale, calme et surtout paisible ».

Le Premier ministre russe a surtout noté “la proximité de l'approche” algérienne et celle de la Russie face aux menaces telles que le terrorisme et le crime organisé transnational. “Nous voudrions élargir notre coopération avec l'Algérie dans ces domaines. Nous poursuivrons la concertation régulière de nos positions sur les questions de politique étrangère, notamment sur la situation au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, ainsi que dans la zone du Sahara-Sahel”, a conclu le Premier ministre russe.


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