Sonatrach peine à honorer ses contrats



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Le PDG de Sonatrach a reconnu, lors d’une réunion hier avec les cadres de l’entreprise, que la situation de sa société n’était pas très bonne et qu’elle éprouve des difficultés à honorer ses engagements. Confrontée depuis quelques années à des difficultés multiples en matière de production, de commercialisation mais aussi de financement de ses projets d’investissement, la compagnie pétrolière nationale, Sonatrach, se retrouve aujourd’hui dans l’obligation de revoir toute sa stratégie à l’effet d’optimiser le fonctionnement de l’entreprise et aller vers un accroissement de sa production. Hier, lors d’un brainstorming organisé à Alger avec la participation des cadres de la compagnie et des responsables des filiales, le PDG de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, a reconnu que «la situation de l’entreprise n’est pas très bonne» et que la conjoncture actuelle sur le marché des hydrocarbures rend la tâche encore plus difficile pour Sonatrach, qui «trouve du mal à honorer ses engagements et ses contrats». C’est la raison pour laquelle Ould Kaddour a appelé à «conduire le changement de l’entreprise» suivant le projet SH 2030, une nouvelle stratégie dont le plan de mise en œuvre est en cours d’élaboration. «La compagnie a longtemps fonctionné de manière bureaucratique et il est temps aujourd’hui qu’elle reprenne son fonctionnement économique», a-t-il souligné. Ainsi, poursuit le PDG de Sonatrach, «les acteurs du changement sont invités à apporter leur créativité et à exprimer leur esprit d’engagement et de responsabilité pour la mise en œuvre de notre projet de changement qui découlera de la stratégie d’amélioration des performances de Sonatrach, en focalisant les efforts sur l’optimisation des processus pour l’amélioration du fonctionnement de l’entreprise, l’uniformisation des outils et des méthodes de travail en équipe, la gestion des compétences de l’entreprise, les bonnes pratiques de gouvernance des filiales et l’accroissement des capacités de production.» Notons à ce propos, qu’un atelier de réflexion a été dédié, durant ce brainstorming, à la question de l’augmentation des capacités de production de l’entreprise et de la commercialisation à l’international, aussi bien dans le créneau des produits raffinés et dérivés que dans celui des hydrocarbures conventionnels et non conventionnels. Le PDG de Sonatrach a affirmé à ce sujet que l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste en Algérie se feraient sur la base de «bonnes approches stratégiques», précisant cependant que «le processus nécessitera beaucoup de temps, le gaz de schiste existe et, tôt ou tard, il sera exploré». Rappelons qu’une récente étude réalisée par l’Institut français de relations internationales (IFRI), sur les stratégies des compagnies pétrolières nationales africaines, a indiqué que l’un des plus grands défis auxquels Sonatrach est confrontée se rapporte à la nécessité d’attirer des partenaires privés, pour maintenir sa production d’hydrocarbures, et des investissements étrangers. Et d’affirmer que la compagnie pétrolière, qui a dû trouver de nouveaux marchés pour ses exportations de brut léger du fait de l’essor des pétroles de schiste aux Etats-Unis et l’effondrement des importations américaines, s’épuise financièrement afin de tenter de stabiliser sa production, d’autant que le volume total de sa production d’hydrocarbures a stagné depuis plus d’une décennie, avant de remonter sensiblement en 2016, mais seulement pour la partie gaz, dont ses exportations sont limitées et les capacités d’exportation sont sous-utilisées.


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