Sahara

Pas d'alternative à l'exercice du droit à l'autodétermination



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La décolonisation du Sahara occidental est « une question urgente et cruciale » pour la stabilité de la région, a indiqué l'ambassadeur et représentant permanent de l'Algérie auprès de l'ONU, Sabri Boukadoum, affirmant qu'il n'y a pas d'alternative au respect de l'exercice du droit à l'autodétermination.

Il a affirmé à la quatrième commission de l'ONU chargée de la décolonisation qu'il n'y a pas « d'alternative au respect de la doctrine établie par l'ONU sur la décolonisation. Nous ne pouvons pas rester silencieux « .

Boukadoum a estimé « déplorable » qu'en 2017 il reste encore 17 territoires non autonomes à décoloniser, jugeant « épouvantable » que les discussions à la commission portent encore sur « les mérites des restes du colonialisme », de la domination, de l'asservissement des peuples et de la spoliation de leurs richesses.

« Notre débat devrait se focaliser sur la façon de mettre fin rapidement et pacifiquement aux situations de colonialisme et non pas (s'interroger) si le colonialisme a des effets positifs ; pour nous c'est un non- sens », a regretté l'ambassadeur.

La troisième décennie internationale de l'élimination du colonialisme tire à sa fin sans qu'aucun progrès ne soit réalisé dans le processus de décolonisation des 17 territoires non autonomes, a-t-il dit en substance. L'ambassadeur a tenu à souligner devant la commission que le statut du Sahara occidental ne souffrait d'aucune ambiguïté. Il s'agit bel et bien d'une question de décolonisation inscrite à l'ordre du jour des Nations unies depuis plus de 50 ans.

Dans sa réponse à son homologue marocain, Omar Hilale, qui a prétendu que l'avis consultatif de la Cour de Justice Internationale de 1975 reconnaissait l'union des tribus du Sahara avec le peuple marocain dans leur allégeance au roi du Maroc, l'ambassadeur a précisé que la Cour avait confirmé sans équivoque le droit inaliénable du peuple du Sahara occidental à l'autodétermination.

« Toutes les résolutions de l'ONU sur le Sahara occidental adoptées à la fois par l'Assemblée générale et par le Conseil de sécurité ont réaffirmé de façon constante et sans équivoque la nature juridique de ce conflit ainsi que le principe d'autodétermination à mettre en œuvre », a-t-il rappelé.

Evoquant le rôle de l'Union africaine dans le processus de règlement de ce conflit, Boukadoum a souligné que l'organisation panafricaine avait réussi à négocier un plan de règlement qui met fin à 16 ans de conflit ouvert entre les deux parties.

Le Plan approuvé par le Conseil de sécurité des Nations unies reste à ce jour le seul accord valable accepté mutuellement par les deux parties du conflit, a-t-il enchaîné.

Boukadoum a réaffirmé devant la commission le soutien indéfectible de l'Algérie aux efforts du secrétaire général des Nations unies, et de son envoyé personnel en vue de relancer sans plus tarder le processus des négociations à l'arrêt depuis 2012.


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