«Ce que nous avons fait, ce que vous devez au pays»



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Elle a entamé ses travaux par la lecture d’une motion de soutien « indéfectible du patronat public et privé, et l’UGTA au président de la République ainsi qu’à son programme dans laquelle ils s’engagent à tout faire pour le développement du pays.   Elle, c’est l’université d’été du Forum des chefs d’entreprises (FCE) qui s’est ouverte aujourd’hui à la Safex et qui a vu la présence de quasiment tout le staff gouvernemental, en plus d’anciens ministres (Benyounès, Boudiaf, Benkhelfa, Grine, Baba Ammi, Harchaoui entre autres, ainsi que le wali d’Alger et les autres organisations patronales et un panel d’experts. C’est au Premier ministre que sera dévolue la mission d’ouvrir officiellement la rencontre. Ahmed Ouyahia a d’emblée asséné ses vérités à l’adresse aussi bien de certains chefs d’entreprises qui critiquent «l’inaction» du gouvernement que des détracteurs du gouvernement. « Depuis l’année 2000, le gouvernement a engagé plus de 36.000 milliards de DA en investissements publics. » Ce  qui a permis  la livraison de milliers d’équipements pour satisfaire les besoins de la population dans tous les volets du développement humain (…). Et d’ajouter non sans lancer des reproches aux entreprises : « La dépense publique d’équipement a également constitué l’essentiel du plan de charge de nos entreprises même si, à notre grand regret, une part des montant n’a pu être captée par les  entreprises locales qui n’ont pas su se renforcer. » «L’un des rares et parfois le seul pays au monde» Et le Premier ministre de marteler pour rafraîchir les mémoires quant aux efforts consentis par l’Etat pour assainir le climat des affaires, même si cela reste selon lui perfectible: « Nous sommes l’un des rares pays au monde à accorder d’importants avantages fiscaux aux investissements qui peuvent même atteindre 15 années entre la réalisation et l’exploitation dans les régions du Sud et des Hauts-Plateaux.» L’intervenant rappellera, à juste titre que «nous sommes le seul pays au monde à prendre en charge les allocations des enfants de tous les travailleurs, même ceux du secteur privé et ceux des entreprises étrangères. Nous sommes le seul pays au monde à maintenir délibérément les taux d’intérêt en dessous du taux de l’inflation et même à les bonifier de moitié au profit de l’investissement.» Une politique qui a donné ses fruits, selon lui, notamment en termes de décentralisation des dossiers. Ahmed Ouyahia s’étalera quelque peu sur les mesures contenues dans le plan d’action du gouvernement et particulièrement le recours au financement non conventionnel qui «n’est pas un choix mais une mesure pour éviter  l’arrêt cardiaque de l’économie nationale.» Il rappellera annoncera d’autres mesures que le gouvernement va prendre pour assainir encore plus le climat des affaires, dont la mise à disposition des banques d’importantes liquidités pour les crédits à l’investissement, la réactivation du Fonds national de l’investissement, le rétablissement de la priorité à la production nationale dans le cadre de la commande publique, le recours aux appels d’offres nationaux pour toute réalisation publique. Retour d’ascenseur A travers toutes ces mesures, en plus de celles contenues dans la loi de Finances pour l’année prochaine, Ouyahia laissera entendre que l’Etat a consenti d’énormes efforts pour soutenie les entreprises, même s’il persiste certains dysfonctionnements. En contrepartie, et là il appellera à la mobilisation générale, il revendique un retour d’ascenseur de la part des entreprises. A savoir, « nous aider à bien connaître la production nationale pour savoir avec exactitude les domaines dans lesquels elle couvre la demande locale, travailler en collaboration avec nos administration à l’établissement d’une carte économique du pays, wilaya par wilaya, afin d’identifier les opportunités d’investissements qui existent ainsi que les créneaux réellement saturés.» Au nom du gouvernement, le Premier ministre a demander aux chefs d’entreprises de « contribuer à la réalisation ou à la réhabilitation, ainsi qu’à la gestion des zones industrielles que les pouvoirs publics sont prêts à mettre sous l’autorité des opérateurs qui y travaillent pour peu que ces derniers s’organisent à cette fin. » Il est également demander aux chefs d’entreprises d’investir dans le développement des chaînes de distribution locales de  la production nationale, manufacturée mais aussi agricole, investir dans les créneaux de la chaîne d’exportation de la production nationale. Explication : »Nous devons avoir demain des entreprises de prospection des marchés extérieurs, de packaging, de transport de fret et même des entreprises privés de transport aérien ou maritime de fret.» Enfin la formation de main-d’œuvre qualifiée et la recherche/développement étant des facteurs de réussite des entreprises, il est demandé aux opérateurs d’investir dans ce créneau.


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