Le gouvernement veut réduire ses importations à 30 milliards de dollars



...

Confrontée depuis trois ans à la chute de ses revenus pétroliers, l’Algérie envisage de réduire sa facture d’importation de 10 milliards de dollars en 2018, pour la faire passer sous la barre des 30 milliards de dollars contre une facture de 40 milliards de dollars en 2017, a annoncé jeudi dernier à Alger le ministre du Commerce, Mustapha Benmeradi, cité par l’APS. «Le gouvernement propose de mettre en œuvre des mesures de sauvegarde volontaristes destinées à orienter les importations à une tendance baissière permettant de passer d’une facture globale d’importation de 40 à 41 milliards de dollars en 2017 à 30 milliards de dollars en 2018», a souligné le ministre à l’occasion de l’université du Forum des chefs d’entreprise (FCE).  Parmi ces mesures, Mustapha Benmeradi a cité le relèvement des droits de douane, le rétablissement des droits de douane et de la taxe intérieure de consommation (TIC) sur certains produits finis importés. Il a aussi évoqué une mesure de contingentement d’autres groupes de marchandises «qui pèsent lourdement sur la balance commerciale». Selon lui, une vingtaine de produits représentent la moitié des importations algériennes depuis dix ans. L’année prochaine, le régime des licences d’importation sera maintenu et la liste des produits sera revue. S’agissant des véhicules, les licences d’importation ne seront pas délivrées cette année. La suspension d’importation de nombre de marchandises s’inscrit dans le cadre de «la protection de la production nationale», a argué le ministre, notant qu’un registre avait été ouvert au niveau de son ministère dans lequel sont recensées les demandes de protection formulées par les opérateurs économiques. En outre, ce registre permettra d’engager des enquêtes en vue de s’assurer de la capacité de ces opérateurs, qui sollicitent la protection, à couvrir partiellement ou totalement la demande nationale en respectant les conditions de qualité, des prix et de la concurrence, d’après lui. Cette opération se traduira par la suspension des importations des produits étrangers équivalents. Evoquant le «paradoxe algérien» en matière de commerce extérieur, il a déploré le fait que la satisfaction de la demande nationale par la production nationale «n’a pas joué un rôle d’appoint mais plutôt celui de substitution». A titre d’exemple, Mustapha Benmeradi a relevé que la contribution des secteurs de l’agroalimentaire et l’industrie des matériaux de construction dans la couverture de la demande nationale n’a pas cessé de décliner, passant de 83% en 2000 à 65% en 2015 pour l’agroalimentaire, et de 70% à 60% durant la même période pour les matériaux de construction.  Pour lui, cette situation est due notamment à l’ouverture débridée du commerce extérieur, aux retards pris dans la mise à niveau des entreprises et à la faiblesse des stratégies de défense commerciale. «La vulnérabilité de notre commerce extérieur ne résulte pas de la seule dépendance des recettes d’exportation des hydrocarbures mais également de la grande dépendance de la demande nationale (producteurs et consommateurs) des importations», a encore regretté le ministre du Commerce, sans pour autant imputer la responsabilité de l’échec à diversifier l’économie aux gouvernements successifs. Depuis l’entame de la chute des prix du pétrole à partir de la seconde moitié de l’année 2014, l’Algérie, dont les exportations des hydrocarbures représentent autour de 95% de ses revenus en devises, s’est engagée dans une politique de restriction des importations dans le but de retrouver l’équilibre de la balance commerciale, en instaurant des licences d’importation pour certains produits. En 2016, seuls les véhicules, le ciment et les ronds à béton étaient concernés. Ces premières restrictions avaient permis de faire baisser de cinq milliards de dollars la facture des importations, ramenée à 46,7 milliards contre 51,7 milliards en 2015. Mais depuis le début 2017, la liste des produits soumis à licence continue de s’allonger et comprend désormais une trentaine de produits agricoles, agroalimentaires ou industriels.  


Lire la suite sur El Watan.

Publier des annonces gratuites

Petites annonces Babalweb Annonces

Publier une annonce gratuite

Autres sites

Sciencedz.net : le site des sciences
Le site des sciences en Algérie


Vous cherchez un emploi? Essayer la recherche d'emploi en Algérie
Babalweb Annonces Babalweb Annonces
Petites annonces gratuites