Tous les indicateurs restent dans le rouge



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Le tableau de bord de l’économie nationale continue à évoluer globalement dans le rouge, malgré un léger recul du déficit de la balance des paiements, lié essentiellement à la fragile amélioration de la conjoncture pétrolière durant le premier semestre de l’année en cours. En effet, selon les dernières évaluations de la Banque d’Algérie (BA), dévoilées hier par son gouverneur Mohamed Loukal dans un entretien à l’APS, la balance des paiements de l’Algérie, qui représente pour ainsi dire le baromètre principal de l’état des équilibres financiers du pays, affichait un déficit inquiétant de plus de 11 milliards de dollars à juin dernier, en léger recul de quelque 3,5 milliards de dollars par rapport à la même période de 2016. Dans le détail, le gouverneur de la Banque centrale souligne notamment le creusement du déficit lié au poste des services hors revenus des facteurs, à 4,47 milliards de dollars au premier semestre de 2017, contre 3,84 milliards au même semestre de 2016. La dégradation de ce poste de la balance des paiements, qui retrace notamment les prestations techniques assurées par les étrangers en Algérie, le transport pour les marchandises importées et les assurances à l’international, est principalement le fait de la hausse constatée des importations des services de construction, notamment ceux liés aux infrastructures autoroutières, et ce, de l’ordre de 153% par rapport au 1er semestre de 2016, selon les explications du gouverneur. Le déséquilibre en défaveur de l’Algérie de quasiment l’ensemble de ses opérations d’entrées et de sorties de devises a ainsi généré le maintien à un niveau élevé du déficit de la balance des paiements, avec comme conséquence quasi systématique la dégradation du pouvoir d’achat du dinar et bien évidemment la poursuite de l’érosion des réserves officielles de change. A cet égard, le gouverneur de la BA, qui évoque une nouvelle contraction de près de 8 milliards de dollars du fameux matelas de devises de l’Algérie, n’a pas manqué de mettre en avant la nécessité de consentir davantage d’efforts pour freiner cette grave tendance à l’érosion. Indiquant que les réserves de changes sont passées de quelque 114 milliards de dollars à fin décembre 2016, à 106 milliards à fin juin écoulé, Mohamed Loukal estime plutôt adéquat un tel niveau d’avoirs en devises, au vu notamment du faible encours de la dette extérieure totale, soit moins de 4 milliards de dollars. Néanmoins, tempère-t-il, «compte tenu surtout des perspectives de maintien à moyen terme des prix actuels des hydrocarbures, des efforts supplémentaires sont requis pour réduire l’absorption et/ou augmenter l’offre domestique de biens pour assurer la viabilité de la balance des paiements et limiter l’érosion des réserves officielles de change». C’est dire en plus clair que le léger recul constaté des déficits extérieurs est surtout le fait de facteurs exogènes somme toute aléatoires, tandis que les mesures mises en place pour freiner les importations semblent ne guère avoir d’effet notable sur la situation globale de la balance des paiements.  


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