Impôt sur la fortune

la liste des concernés



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Le gouvernement a introduit, pour la première fois depuis l'indépendance, un impôt sur la fortune à travers des dispositifs contenus dans le projet de la loi de finances 2018, actuellement en débat à l'Assemblée populaire nationale.

Annoncé comme « palliatif « populiste à la politique d'austérité que le gouvernement compte appliquer dès l'année prochaine, cet impôt avait suscité des débats et des polémiques.

Il ne pouvait que produire des rejets et des inquiétudes de la part d'une classe sociale aisée, bien que certains milieux politiques et du patronat pensent que cet impôt n'aurait aucun effet financier ou économique sur les comptes de l'Etat et ne renflouerait pas ses caisses.

Longtemps revendiqué par des entités et des partis « gauchistes « , cet impôt est souvent estampillé comme une sanction contre la bourgeoisie ambiante et rampante en ces temps du libéralisme « trompeur « et « excessif « .

Mais, la crise accouche parfois de ces taxes que les « ultras « socialistes n'espéraient pas même quand ils jouissaient des pouvoirs de leur idéologie triomphante il y a des décades.
Au cœur d'une polémique naissante, cet impôt pose déjà de complexes réflexions juridiques et philosophiques et met à mal les convictions parlementaires les plus arrêtées.

Que veulent les pouvoirs publics à travers cet impôt ? S'agit-il d'un impôt sur la fortune ou sur le patrimoine ? Que faut-il imposer ou « fiscaliser « ?

Mais, au-delà de ces questionnements, on peut s'interroger sur la capacité des services de l'Etat (institution fiscale, les Domaines et la conservation foncière) à comptabiliser, à calculer et surveiller ou vérifier les fortunes existantes, alors que les plus hauts dirigeants de l'Etat avouent publiquement qu'il est impossible de « cartographier « les couches les plus démunies de la population dans le cadre d'un plan de ciblage précis des aides sociales, comme le préconisent les solutions les plus logiques et rationnelles des experts nationaux et étrangers.

Concrétiser réellement cet objectif est une opération de longue haleine, exigeant des moyens colossaux et des compétences avérées dans les ressources humaines.

Avec l'absence de statistiques et de recensement, ainsi qu'une actualisation des réseaux informatiques des différents services étatiques, comme le fisc et les Douanes, autant dire qu'on est sceptique sur la faisabilité de cet impôt.


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