Locales 2017

Amara Benyounès pour une reprise "totale" des prérogatives  par les P/APC



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"Le maire est le premier magistrat de la commune. Trouvez-vous normal que les décisions prises par le président d'APC, en concertation avec son assemblée, ne soient pas applicables sans l’aval du chef de daïra ?", s'est demandé M. Benyounès lors d’un meeting populaire animé à la salle de sports de Chéraga (Ouest d’Alger), en prévision des élections locales de jeudi prochain.

"Dans les démocraties modernes, la priorité n’est pas pour le fonctionnaire mais plutôt pour l’élu fort de sa légitimité populaire. Les prérogatives représentent des obligations et une lourde responsabilité, non un privilège", a enchaîné M. Benyounès, rappelant que l’élu ne devait pas être non plus au-dessus des lois de la République.

Le patron du MPA s’est longtemps étalé sur la question du foncier qui constitue, selon lui, "un véritable problème pour les investisseurs".

"C’est compréhensible de dire que les assiettes de terrain sont rares au niveau de la capitale, mais avancer cet argument pour les hauts-plateaux et les autres régions d’un pays dont la superficie est cinq fois plus grande que la France, n’est pas raisonnable", a-t-il ajouté, soulignant "la nécessité d’un divorce définitif avec le modèle économique socialiste qui a montré ses limites".

Il a, dans ce cadre, évoqué la question des hôtels et complexes touristiques dont plusieurs continuent d'être gérés en Algérie par l’Etat.

"Dans le tourisme moderne, ce sont les privés qui s’occupent du tourisme. On ne gère pas un hôtel avec un employé standard, mais en recourant à un personnel qualifié. Les pouvoirs publics doivent se décharger définitivement de cette mission", a-t-il encore insisté.

Le premier responsable du MPA a, d’autre part, fustigé ceux qui "veulent s’accaparer du pouvoir en dehors de la légitimité démocratique".

"En politique, il n’existe pas de personnalités nationales, mais des hommes et femmes qui militent au sein de partis. C’est le peuple qui décide de son président de la République. Les Algériens ont déjà dit leur mot en votant et soutenant le moudjahed Abdelaziz Bouteflika. Celui qui veut tenter sa chance n’a qu’à attendre 2019", a-t-il dit.

Sur le volet financier, Amara Benyounès a défendu l’"endettement intérieur qui, estime-t-il, est inévitable dans la conjoncture économique actuelle".

"Nous n’avons pas d'autres choix que le financement non-conventionnel qui n’est pas, certes, la solution optimale, mais une option intermédiaire sur le chemin d’une profonde restructuration de l’économie nationale", a-t-il conclu .


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