Campagne électorale

l'abstention, hantise des candidats



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Le mot est enfin lâché : l'abstention. Il a fallu presque vingt jours de campagne pour qu'un chef de parti mette en garde contre le phénomène. Il faut dire que l'appréhension du désenchantement des électeurs gagne la majorité des partis, sans omettre les autorités.

Aux dernières élections législatives de mai dernier, le taux de participation a atteint péniblement les 35,37%. Juste de quoi valider cette élection selon les normes internationales. Mais cette fois-ci, qu'en sera-t-il ? C'est la question que se pose le leader du FNA, Moussa Touati, qui évoque « le risque de dérive aux conséquences désastreuses pour le pays « .

Moussa Touati, a estimé, depuis Médéa, qu'une abstention « ouvrirait la voie à une période de transition plus douloureuse que celle vécue au début des années 1990 », mettant en garde contre « toute tentative d'exploitation d'une éventuelle défection des électeurs pour imposer des choix irréfléchis au pays ».

Il a exprimé son opposition « à toute idée de boycott » de ce scrutin, affirmant encore une fois qu'un « tel acte est susceptible d'ouvrir la voie à une période de transition » semblable à celle survenue au début des années 1990 et jeter le pays dans une longue phase de terreur, de destruction et de peur.

« Les partisans du boycott doivent réfléchir longuement aux conséquences d'un geste qui pourrait servir de prétexte à certains pour nous imposer des choix qui vont à l'encontre des intérêts du pays et de la population », a insisté M. Touati, assurant qu'il « existe d'autres alternatives en mesure d'éviter au pays de sombrer dans une nouvelle ère de violence et d'incertitude ».

Le premier secrétaire national du FFS, Mohamed Hadj Djilani, l'un des adeptes de la politique de la chaise vide durant les années 1990, a affirmé à Alger que la solution à la crise que connaît le pays « doit être politique et issue d'un consensus national nous permettant de parvenir à l'Etat de droit et de garantir les droits et libertés ». M. Hadj Djilani a soutenu que la crise que connaît le pays « est une crise politique avant toute chose ». Aussi, la solution doit être politique et issue d'un consensus national.

« La seule issue à cette crise est de parvenir à un consensus national à même de nous faire parvenir à l'Etat de droit et nous garantir les droits et libertés « , a ajouté Hadj Djilani, soulignant que sa formation politique était « attachée à redonner à l'action politique ses lettres de noblesse face à la prolifération de la langue de bois et des fausses promesses ».

Le premier secrétaire national du FFS a indiqué que la participation de son parti aux prochaines élections locales vient « soutenir les acquis du combat politique mené par le FFS, et faire face aux opportunistes et à la domination politique au sein des Assemblées élues ».

Le président du Front El-Moustakbal, Abdelaziz Belaid, a relevé, à partir de Ghardaïa, « l'impératif de moraliser l'action politique » et d'engager un dialogue national impliquant tous les acteurs » pour redonner espoir aux Algériens.

Belaid a souligné que le pays a besoin d'une « véritable cohésion sociale basée sur la confiance entre gouvernants et gouvernés et d'une moralisation de la pratique politique ». Le président du Front El-Mostakbal a estimé que la crise que vit l'Algérie « est une crise morale et de mauvaise gouvernance.

La déliquescence de l'action politique est à l'origine de cette crise qui a créé chez nos jeunes le désespoir et le renoncement à la citoyenneté », a-t-il expliqué.

Les candidats milliardaires décriés

Le président du parti Talaï El-Houriat, Ali Benflis, a mis l'accent, à Aïn Defla, sur la nécessité de « raffermir le volet économique du pays » pour lui permettre de « disposer du pouvoir de décision », soutenant que l'indépendance du pays « serait incomplète sans une économie prospère ».

M Benflis a indiqué que l'indépendance arrachée au prix de colossaux sacrifices « ne saurait avoir de sens sans une indépendance économique du pays ».

Il a, dans ce contexte, appelé à la réhabilitation des secteurs de l'agriculture et de l'industrie, faisant observer qu'un peuple qui « ne mange pas ce qu'il produit ne peut se targuer d'avoir son destin entre les mains ».

Evoquant la démocratie, il a estimé que cette dernière doit être basée sur « le dialogue et le refus de l'extrémisme, qu'elle qu'en soit la nature », insistant sur le fait que les solutions « doivent être trouvées dans un cadre organisé et loin de tout préjugé ».

Le premier responsable du parti Talaï El-Houriat a toutefois estimé que l'idéal pour lequel les martyrs ont combattu « n'a pas été concrétisé », déplorant que les plus riches « aient investi le domaine de la politique à des desseins inavoués ». M. Benflis a rendu hommage aux forces de sécurité, appelant à annihiler « les tentatives de ceux qui veulent mener à la confrontation ».
Pour sa part, le président de TAJ, Amar Ghoul, a appelé, depuis Tamanrasset, à « développer les régions frontalières » pour renforcer la sécurité nationale.

Amar Ghoul a mis l'accent sur la nécessité de « satisfaire les exigences de développement local dans les régions frontalières afin de renforcer la sécurité et la stabilité du pays et d'y améliorer les conditions de vie des citoyens ».

L'orateur a, en outre, plaidé pour la création d'une « zone d'échanges commerciaux avec les pays limitrophes à travers le système du troc » ainsi que pour le développement de l'aéroport de Tamanrasset en vue d' » en faire un hub régional de transport aérien, de voyageurs mais aussi de marchandises », et ce dans un objectif de promotion des échanges commerciaux entre l'Algérie et l'Afrique.

La SG du PT, Louisa Hanoune, a soutenu quant à elle, à partir de Djelfa que les candidats du PT ont « l'audace et l'esprit nationaliste nécessaires » pour œuvrer en vue de restituer les « biens spoliés » des communes, soulignant que son parti « n'est pas pour la démocratie participative qui veut dire, selon elle, l'anéantissement de la démocratie du mandat et la gestion de l'austérité » en exposant les élus à la vindicte populaire.

Elle a par ailleurs longuement abordé le projet de la loi de finances 2018, estimant que son adoption, programmée pour le 26 novembre prochain, « sera la poursuite de la dégradation dans de nombreux domaines, laquelle dégradation est le fait d'une fausse majorité au Parlement ».

Pour Mme Hanoune, « le gouvernement n'a fait qu'aggraver les disparités sociales entre une minorité riche, une majorité déshéritée et la classe moyenne ».

« Le pouvoir d'achat s'est écroulé », a-t-elle souligné ajoutant que la réduction de 38,3% prévue dans le budget de fonctionnement de la loi de finances 2018 « est une déclaration de mort, dont l'impact sera visible parmi la classe travailleuse et les jeunes prétendant à un emploi, car il s'agit-là du budget destiné à la masse salariale, au moment où il n'est pas procédé au remplacement du grand nombre de départs à la retraite ».

Dans la commune de Boukhadra (40 km au nord de Tébessa), le président du RCD, Mohcène Bellabès, a loué les compétences de son candidat tête de liste M. Soufi, dont il dit « apprécier la volonté et les compétences », avant de rappeler qu' « il est possible de changer les choses dans votre commune ». Selon lui, il est inconcevable de constater qu'une commune qui recèle de grandes richesses, « soit dépourvue du minimum vital.

Il est inacceptable que l'on puisse laisser la population 45 jours durant sans eau, en sus des routes défoncées et d'une jeunesse sans loisirs et sans travail, les poussant ainsi vers les deux solutions extrêmes que sont la harga et la prohibition ».

« Vous avez la chance de vivre dans une ville qui a d'énormes possibilités de développement avec cette mine, ces sites touristiques et ces terres généreuses. Faites le bon choix, vous ne le regretterez pas car il existe la volonté et le pragmatisme ».


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